Actes 1.8 : Mais vous recevrez la vertu du Saint-Esprit venant sur vous, et me serez témoins à Jérusalem, à Samarie et par toute la terre. Qu’on examine ces témoins, qu’on les éprouve par toutes sortes de supplices, et l’on verra s’il sera possible de les obliger à se rétracter.
Actes 1.26 : Et le sort tomba sur Mathias, qui, d’un commun accord, fut mis au nombre des onze apôtres. Il n’y a ici ni brigue, ni prééminence, ni tyrannie. O que cette société est différente des sociétés mondaines !
Actes 2.13 : Et les autres disaient : C’est qu’ils sont pleins de vin doux. Cette sorte de circonstance marque l’exactitude et la sincérité de l’historien.
Actes 2.22 : Jésus le Nazarien, personnage approuvé de Dieu entre vous par vertus, par signes et par merveilles, comme aussi vous le savez. Comment le savaient-ils, si Jésus n’avait fait aucuns miracles ? Quelle serait cette hardiesse ?
Actes 2.41 : Et furent ajoutées en ce jour-là environ trois mille âmes. Par quelle force firent-ils un si grand nombre de prosélytes, si ce n’est par la force dont ils étaient revêtus ?
Actes 2.44-45 : Et tous ceux qui croyaient étaient ensemble en un même lieu, et avaient toutes choses communes ; et ils vendaient possessions et biens, et les distribuaient à tous selon que chacun en avait affaire. Sainte société, toute composée de personnes désintéressées, et qui glorifient Dieu par le sacrifice d’elles-mêmes ! Que pouvaient espérer ceux qui renonçaient à tout pour l’amour de Jésus-Christ ? Que l’on philosophe tant qu’on voudra sur la manière d’unir les hommes, il n’en fut jamais de si parfaite que la charité ; elle égale ce que les passions humaines distinguaient auparavant, détruit la concurrence, anéantit l’intérêt, fait disparaître les vues de l’ambition et les distinctions de la vanité, et ramène les hommes à cette égalité de lumière, du culte spirituel, de foi, de charité et d’espérance, qui fit voir pendant quelque temps une image du ciel en la terre. Quel plus grand miracle faut-il pour prouver la divinité de la religion ?
Actes 2.46 : Et tous les jours ils persévéraient d’un accord au temple ; et rompant le pain de maison en maison, ils prenaient leur repas avec joie et simplicité de cœur. Quelle persévérance, quelle joie et quelle simplicité de cœur, si les apôtres sont des séducteurs, comme il faut le reconnaître, ou avouer que l’Évangile qu’ils annoncent est véritable et divin !
Actes 3.8-9 : Et il entra avec eux au temple, cheminant, et sautant, et louant Dieu ; et tout le peuple le vit marchant et louant Dieu. Sont-ce là des faits qu’il soit bien facile de faire accroire, s’ils sont fabuleux ?
Actes 3.12 : Mais Pierre voyant cela, dit au peuple : Hommes Israélites, pourquoi vous étonnez-vous de ceci ? Ou pourquoi avez-vous les yeux attachés sur nous, comme si par notre puissance ou par notre sainteté nous avions fait marcher celui-ci. Si Simon le magicien avait fait un pareil prodige, il ne le rapporterait point à d’autre qu’à lui-même, et il se dirait encore plus qu’il ne fait, la grande vertu de Dieu. Remarquez dans ces paroles un caractère de naïveté, d’humilité et de sincérité tout à fait inexprimable.
Actes 3.16 : Et par la foi du nom d’icelui, son nom a raffermi celui-ci. Oui, la foi qui est par lui a donné à celui-ci cette entière disposition de ses membres en la présence de vous tous. Cet entassement d’expressions sonne mal dans le monde, et fait comme une espèce de galimatias, selon les règles de l’éloquence humaine. Mais ici il n’en est pas de même. Voici des docteurs qui ne se soucient point de politesse, mais qui craignent de ne pas dire assez fortement que ce n’est point en leur nom, mais au nom de Jésus, que tout cela se fait. Que l’oreille en soit choquée ou non, pourvu que l’esprit s’humilie en la présence de Dieu, et n’attribue cette grande merveille qu’à Jésus-Christ.
Actes 3.14 : Mais vous avez renié le Saint et le Juste, et avez demandé qu’on vous donnât un meurtrier. Qu’il sait peu flatter ceux à qui il parle !
Actes 4.4 : Et plusieurs de ceux qui avaient ouï la parole crurent, et le nombre des personnes fut environ de cinq mille. Comment saint Luc, qui écrit dans un temps où cette Église florissante de Jérusalem, composée de tant de prosélytes, subsistait encore, leur pourra-t-il faire accroire tant de faits miraculeux, dont leurs yeux devaient avoir été les témoins ?
Actes 5.15 : Tellement qu’ils apportaient les malades dans les rues, et les mettaient en de petits lits et couchettes, afin que quand Pierre viendrait, au moins son ombre passât sur quelqu’un d’entre eux. Voyez l’accomplissement de cette prophétie de Jésus-Christ, qui avait prédit que ses disciples feraient de plus grandes œuvres que lui-même.
Actes 5.32 : Et nous lui sommes témoins de ce que nous disons, et le Saint-Esprit aussi, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Jésus-Christ convainquait toujours les incrédules par le témoignage que lui rendaient ses œuvres et ses disciples par les dons du Saint-Esprit. Est-ce donc ici un songe, une aliénation d’esprit, un concert d’égarement ? Ou plutôt, n’est-ce pas la sagesse et la vérité de Dieu qui paraissent dans cette rencontre ?
Actes 7.51 : Gens de col roide, et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous vous heurtez toujours contre le Saint-Esprit. Vous faites comm vos pères. Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils point persécuté ? Les séducteurs flattent bien autrement ceux qu’ils veulent attirer à leur parti.
Actes 7.58-59 : Et ils lapidaient Etienne, invoquant et disant : Seigneur Jésus, reçois mon esprit. Puis s’étant mis à genoux, il s’écria à haute voix, disant : Seigneur, ne leur impute point ce péché. Etienne meurt en priant Dieu pour ses ennemis, à l’exemple de Jésus-Christ ; mais Etienne n’est point saisi de tristesse ; il n’est ni angoissé ni épouvanté ; il ne s’écrie pas : Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Celui qui décrit le domestique si courageux, n’aurait-il point su faire un beau portrait de la constance du maître, s’il s’était proposé autre chose que de dire la vérité ?
Actes 8.14-16 : Ils leur envoyèrent Pierre et Jean, lesquels étant là descendus, prièrent pour eux, afin qu’ils reçussent le Saint-Esprit ; car il n’était point encore descendu sur aucun d’eux, mais seulement ils étaient baptisés au nom du Seigneur. On voit par là que tous indifféremment pouvaient recevoir le Saint-Esprit, mais qu’il n’y avait que les apôtres qui pussent le communiquer ; cette distinction est remarquable. Il paraît encore que les dons du Saint-Esprit étaient si visibles et si éclatants, qu’on s’apercevait d’abord de cette effusion. Quand le discours de saint Luc serait supposé, il serait juste de lui donner un fondement probable ; et il n’en peut avoir d’autre que celui-ci, c’est que de son temps des dons miraculeux étaient communiqués aux fidèles : autrement, c’est une pure extravagance que son discours,
Actes 8.20 : Mais Pierre lui dit : Ton argent périsse avec, toi, de ce que tu as estimé que le don de Dieu s’acquiert par argent. Quelle est cette délicatesse de Pierre, si Pierre est un séducteur, aussi bien que Simon le magicien ?
Actes 8.22-23 : Repens-toi donc de cette tienne malice, et prie Dieu, si possible la pensée de ton cœur te serait pardonnée ; car je vois que tu es en fiel très amer et en lien d’iniquité. Ah ! que ce langage est différent du langage d’un homme à qui la conscience reprocherait l’infidélité et l’imposture !
Actes 9.7-9 : Or, ces hommes qui marchaient avec lui s’arrêtèrent tout épouvantés, oyant la voix, mais ne voyant personne ; c’est pourquoi ils le conduisirent par la main, et le menèrent à Damas, où il fut trois jours sans manger et sans boire. Si saint Luc voulait feindre, pourquoi feindrait-il avec si peu de jugement ? Qu’était-il nécessaire de dire que Saul était accompagné lorsque la lumière de Dieu resplendit autour de lui ? Pourquoi citer le lieu, l’occasion, les témoins, desquels la synagogue pouvait tout savoir ? Comment fera-t-il accroire que les gens dont Saul était escorté le menèrent par la main à Damas, qu’il y fut trois jours et trois nuits sans voir clair ?
Actes 9.16 : Car je lui montrerai combien il lui faut souffrir pour mon nom. Toute la vie de Paul a été un accomplissement de cet oracle.
Actes 9.31 : Ainsi donc les Églises par toute la Judée, et la Galilée, et la Samarie, avaient paix, étant édifiées, et cheminant en la crainte du Seigneur par la consolation du Saint-Esprit. Quel prodigieux progrès de l’Évangile, qui établit des Églises partout en si peu de temps !
Actes 9.34-35 : Et Pierre lui dit : Enée, Jésus-Christ te guérisse ; lève-toi, etc. Et tous ceux qui habitaient en Lidde et à Saron, le virent ; lesquels furent convertis au Seigneur. Ces hommes qui sont ici cités savaient bien ce qui en était. Ces Églises composées de prosélytes qui devaient avoir vu la chose, ne pouvaient pas être trompées à cet égard.
Actes 9.41-42 : Alors il lui donna la main, et la leva ; puis ayant appelé les saints et les veuves, il la leur présenta vivante ; et cela fut connu par toute Joppe, et plusieurs crurent au Seigneur. Voilà un miracle bien éclatant, et des témoins qu’on produit par lesquels on aurait été facilement démenti, si ce miracle n’avait pas été véritable.
Actes 10.45-47 : C’est pourquoi les fidèles de la circoncision, qui étaient venus avec Pierre, s’étonnèrent que le don du Saint-Esprit fût aussi répandu sur les gentils ; car ils les entendaient parler des langages, et magnifier Dieu. Alors Pierre prit la parole, disant : Quelqu’un pourrait-il empêcher qu’on ne baptisât d’eau ceux qui ont reçu le don du Saint-Esprit comme nous ? Que veut dire cet étonnement de ceux de la circoncision ? C’est que jusqu’ici ils n’avaient pas vu le Saint-Esprit se communiquer aux nations. Le mélange de ces circonstances fait souvent comprendre la vérité d’un récit.
Actes 11.18 : Alors ces choses ouïes, ils s’apaisèrent, et glorifièrent Dieu, disant : Dieu donc a aussi donné repentance aux gentils pour avoir vie ! Langage du Saint-Esprit ! style de Dieu ! expression de Canaan, qu’on ne peut méconnaître !
Actes 12.18-19 : Mais le jour étant venu, il y eut un grand trouble entre les gens de guerre pour savoir ce que Pierre serait devenu. Et Hérode l’ayant recherché et ne le trouvant point, après en avoir fait le procès aux gardes, commanda qu’ils fussent menés au supplice. Circonstance qu’on ne peut supposer, et qui confirme excellemment ce qui est rapporté de la délivrance miraculeuse de saint Pierre.
Actes 13.3 : C’est pourquoi, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains. Cet historien, qui représente les disciples comme étant sans cesse en jeûnes et en prières, ne peut point supposer ce fait s’il est entièrement faux. Il serait extravagant de croire que les apôtres vécussent mal, et fussent plongés dans toutes sortes de débauches. Il ne faut que les entendre pour perdre cette opinion ; cependant on peut dire que, si ce qu’ils annoncent est faux, ils sont des scélérats ; et que s’ils sont gens de bien, comme leur langage nous en persuade, malgré que nous en ayons, il faut que ce qu’ils annoncent soit véritable.
Actes 13.12 : Alors le proconsul voyant ce qui était arrivé, crut, étant tout épouvanté de la doctrine du Seigneur. Ce serait bien mal choisir ses circonstances, que de vouloir faire accroire de pareilles choses contre la notoriété publique. La conversion d’un proconsul est remarquable.
Actes 15.39 : C’est pourquoi il y eut un tel différend, qu’ils se séparèrent l’un de l’autre, et que Barnabas prenant Marc, navigua en Afrique, etc. Cet historien est exact à rapporter toutes choses ; il est sincère, ne faisant point difficulté de rapporter les différends qui surviennent entre les apôtres.
Actes 20.12 : El ils amenèrent le jeune homme vivant, dont ils furent grandement consolés. Y a-t-il rien qui frappe et convainque davantage que la résurrection des morts ?
Actes 24.25 : Et comme il traitait touchant la justice et la tempérance, et le jugement à venir, Félix, tout effrayé, répondit : Pour maintenant va-t’en, et quand j’aurai l’opportunité, je te rappellerai. Divine efficace de la parole, qui fait trembler un juge sur son tribunal, et devant les chaînes de son prisonnier.
Actes 28.30-31 : Mais Paul demeura deux ans entiers en son propre louage, et recevait tous ceux qui venaient vers lui, prêchant le royaume de Dieu, etc. Ici finit l’histoire des Actes des saints apôtres, écrite par saint Luc. Il paraît qu’il a écrit avant la ruine de Jérusalem, puisqu’il ne fait aucune mention de cet événement. Les Évangiles ni les épîtres des apôtres n’en font non plus aucune mention ; mais ils parlent souvent de la prochaine venue du Seigneur, ou des jugements qu’il devait exercer sur la nation des Juifs.