L'Empereur fort satisfait de ce discours chercha les moyens de conserver l'Empire, et de retirer son armée hors du pays des ennemis. Il n'eut pas besoin pour cela de délibérer longtemps, et il recueillit sur le champ des fruits de sa piété, Dieu ayant étendu sur lui à l'heure même les soins de sa providence. Le Roi de Perse ayant appris de quelle manière il avait été élu depuis la mort de Julien, lui offrit la paix, et fit préparer des vivres pour ses troupes dans la solitude. Jovien ayant fait une trêve de trente ans, ramena son armée, sans qu'elle eût souscrit aucune perte.
La première loi qu'il fit en rentrant dans son Empire, fut pour rappeler les Évêques du lieu de leur exil, et pour ordonner que ceux qui faisaient profession de la doctrine du Concile de Nicée, seraient rétablis sur le Siège de leurs Églises. Il écrivit à Athanase, ce généreux défenseur de cette doctrine, de lui en envoyer une instruction exacte. Athanase assembla quelques Évêques qui surpassaient les autres en érudition, et fit une réponse à l'Empereur, par laquelle il lui conseilla de tenir la doctrine qui avait été autrefois proposée dans le Concile de Nicée, comme la foi des Apôtres. Je l'insérerai ici comme une pièce, d'où ceux qui prendront la peine de lire mon ouvrage, pourront tirer un grand fruit.