« Celui qui a pitié du pauvre prête à l’Eternel, et il lui rendra son bienfait. »
Donnons au pauvre avec compassion ; non pour être vu ou admiré, moins encore pour en faire notre obligé. Mais sachons le secourir par pure sympathie. N’attendons quoi que ce soit en retour de la part du pauvre, pas même de la gratitude. Mais considérons ce que nous avons fait pour lui comme un prêt à l’Eternel. C’est lui qui en prend l’obligation, et si c’est de lui que nous attendons le paiement, nous ne le redemanderons pas au pauvre. Quel honneur nous est fait par le Seigneur, lorsqu’il condescend jusqu’à emprunter de nous ! Et quel commerçant favorisé que celui qui voit figurer sur ses livres le nom de l’Eternel. Ne serait-ce pas une honte qu’un débiteur semblable n’y fût représenté que pour un montant insignifiant ?
Ne craignons pas d’avoir un beau total à sa colonne. Sachons donc aider le premier nécessiteux qui viendra à nous. Quant au remboursement, n’y pensons pas ; nous avons la caution du Seigneur. Loué soit son nom, sa garantie vaut mieux qu’or et argent. Et si nous nous trouvons à court par suite de la dureté des temps, présentons simplement notre compte à la banque de Dieu. Peut-être avons-nous été quelque peu dur et sordide à l’égard d’un solliciteur ? Hélas ! Dans ce cas que Dieu nous pardonne.