1 Mais revenons à la prophétie qui nous occupe et fui regarde Jésus-Christ. Je reprends la suite de mes idées, et je dis que cette prophétie nous regarde aussi, nous qui croyons au Christ, ce pontife par excellence, mort par le supplice de la croix. Nous étions souillés de toutes sortes de crimes et de désordres ; c’est lui qui, par sa grâce, d’après la volonté de son père, nous a purifiés de toutes les souillures dont nous étions couverts. Le démon est toujours là comme un ennemi qui nous observe et qui veut nous attirer à lui. Mais l’ange de Dieu, c’est-à-dire la grâce de Dieu qui nous est envoyée par Jésus-Christ, repousse sans cesse le démon et le met en fuite. 2 Nous avons été comme arrachés au feu par cette grâce qui nous purifie de nos péchés et qui doit nous délivrer de toutes les tribulations à l’avenir, aussi bien que des feux éternels où Satan et ses ministres voulaient nous plonger ; car Jésus, le fils de Dieu, nous a promis de nous en arracher, de nous revêtir des habits de gloire qu’il nous a préparés, et de nous ouvrir son royaume éternel, si nous observons ses commandements. 3 De même que le Jésus, appelé du nom de Prêtre par le prophète, se montra couvert de vêtements souillés aux yeux d’Israël, parce qu’il avait, dit l’Ecriture, épousé une prostituée, et fut comme un tison, arraché du feu, parce qu’il obtint la rémission de son péché, à la grande confusion du démon, qui voulait ressaisir sa proie ; de même, nous, qui tous ensemble ne faisons qu’un, en quelque sorte, en Jésus-Christ par notre unanimité à croire un seul Dieu créateur de toutes choses, nous avons été, grâce à son fils unique, délivrés des vêtements d’ignominie, c’est-à-dire de nos péchés, et enflammés par le feu de la parole qui nous appelait ; nous sommes devenus la véritable race sacerdotale du Seigneur, ainsi qu’il l’atteste lui-même, lorsqu’il dit que maintenant, en tous lieux, chez les nations, on lui offre des sacrifices purs et agréables. Qui ne sait que Dieu ne reçoit de sacrifices que des mains de ses prêtres ?