« Ne dis point : Je rendrai le mal qu’on m’a fait mais attends l’Eternel, et il te délivrera. »
Ne te hâte point. Laisse tomber ta colère. Ne dis rien, ni ne fais rien pour te venger. Tu serais sûr d’agir imprudemment en saisissant le bâton pour frapper : et certainement, tu serais loin de montrer ainsi l’esprit du Seigneur Jésus. Il y a plus de noblesse de ta part à pardonner et à passer sur l’offense. Laisser s’envenimer en toi le souvenir d’une injure et méditer la revanche, c’est garder en ton sein une plaie ouverte et en faire de nouvelles. Oublie plutôt et pardonne. Mais tu trouveras que tu dois faire quelque chose, sans quoi tu serais en perte. Dans ce cas, suis l’avis qui t’est donné ici : « Attends l’Eternel, et il te délivrera. » Ce conseil ne te coûtera pas un centime, et cependant il a une grande valeur. Reste calme et tranquille. Attends le Seigneur, et dis-lui tes griefs. Déploie devant l’Eternel la lettre de Rabsçaké ; cela seul sera un soulagement pour ton cœur tourmenté. N’as-tu pas la promesse : « Il te délivrera ? » Dieu trouvera le moyen de la faire.
Comment ? Ni toi, ni moi ne pouvons le deviner, mais il le fera, sois-en sûr. Et si le Seigneur te délivre, cela te vaudra mieux que les mesquines querelles dans lesquelles tu pourrais t’engager, risquent de te couvrir de fange en disputant avec le méchant. Cesse donc d’être irrité, et laisse ta cause entre les mains du Dieu de Justice.