Voyez ce Roi superbe, en sa magnificence. Il brille sur un trône, au milieu des flatteurs ; Ses sujets, étonnés, sont les adorateurs Des charmes surprenants de sa rare éloquence. Ce n’est pas un mortel, dit leur folle insolence ; D’une céleste voix nous sommes auditeurs, Et d’un visible dieu les heureux spectateurs ; O Majesté divine ! ô suprême Puissance ! Mais un ange renverse et l’idole, et l’autel. Et tout à coup ce dieu, faible, infirme, et mortel, Est rongé par les vers, et par la pourriture. Vous qui, le sceptre en main, régnez dans l’univers, Pourrez-vous échapper aux lois de la nature, Si, vivants, vous pouvez être mangés des vers ? |
1 : Il était fils d’Aristobule, et petit-fils du grand Hérode. C’est lui à qui Caligula donna une chaîne d’or, du même poids qu’était sa chaîne de fer sous Tibère. 2 : Haranguant le peuple de Césarée dans une robe toute d’argent, d’une tissure sans pareille, et qui étant frappée des rayons du soleil, jetait un éclat céleste. 10 : Hélas ! s’écria-t-il alors, que votre mensonge est sensible ! Moi, que vous venez de nommer dieu, je reçois l’ordre de mourir incontinent. (Josèphe)