Qui peut assez louer, ô grand Dieu ! ta Parole ? C’est un glaive tranchant, un trésor précieux ; Un son qui retentit de l’un à l’autre pôle ; Un miroir de ta face, un rayon de tes yeux. C’est de ta vérité l’admirable symbole ; C’est le lait des enfants, c’est le vin des plus vieux, C’est aux pauvres mortels le phare et la boussole, Qui conduit sûrement leur vaisseau vers les Cieux. C’est la douce rosée, et la riche semence, Qui fait germer la foi, qui produit l’espérance ; Et qui nous fait revivre, au milieu du trépas. Ainsi, malgré l’enfer, et malgré son envie, Ni vivant, ni mourant, je ne périrai pas ; Puisque j’ai dans mon cœur ce principe de vie. |
1 : On dit qu’un peintre fameux dans l’antiquité, voulant peindre une beauté céleste, emprunta pour ce dessein les traits et les grâces de plusieurs objets de la Terre. L’Ecriture Sainte en use de la sorte à l’égard des sujets divins. Ici l’on emprunte de même diverses images et diverses idées, pour représenter les perfections et les propriétés diverses de la Parole de Dieu. 6 : Le vin est le lait des vieillards, disent les rabbins.