« Toi, ô mon ennemie ! Ne te réjouis point sur moi. Si je suis tombée, je me relèverai ; si j’ai été couchée dans les ténèbres, l’Eternel m’éclairera. »
C’est une personne foulée et opprimée qui parle ainsi. Notre ennemi peut éteindre notre lumière pour un temps. Mais il y a un sûr espoir pour nous auprès du Seigneur ; si nous nous confions en lui en restant intègres, notre temps d’abattement et d’obscurité sera de courte durée. Les insultes de notre ennemi ne sont que pour un moment. Le Seigneur changera bientôt son rire en pleurs et nos soupirs en chants de joie. Et si, pendant quelque temps, le grand ennemi de nos âmes vient à triompher de nous, comme il a triomphé d’hommes meilleurs que nous, prenons quand même courage, car dans peu nous vaincrons. Nous nous relèverons de notre chute. Le Seigneur, lui, n’est point tombé et il nous redressera.
Nous ne demeurerons point dans les ténèbres, bien que nous ayons pu y passer quelque temps. Car notre Dieu, source de la lumière, ne tardera pas à faire luire sur nous un jour brillant. Ne désespérons ni ne nous doutons point. Un demi-tour de roue de plus, et le point qui, l’instant d’avant, touchait encore la terre atteindra le sommet. Malheur à ceux qui rient maintenant, car ils pleureront et seront en deuil, quand l’objet de leur vanterie sera changé en celui d’une honte éternelle. Mais heureux ceux qui pleurent saintement, car ils vont recevoir une divine consolation.