Sonnets Chrétiens


Livre Quatrième — Sonnet IV

Sur la Vérité

Du haut du Ciel, Dieu t’envoie en ce bas élément.
Ton âme est son Esprit, ton corps est sa Parole ;
De sa fidélité tu fais ton aliment ;
Sa lumière est ta robe, et sa gloire est ton pôle.

Un seul trait de tes yeux perce l’aveuglement ;
L’erreur, à ton aspect, interdite, s’envole ;
Ta main, brisant nos fers, nous porte au firmament ;
Et, contre tout pouvoir, tout effort est frivole.

Sans armes que la voix, tes enfants, en cent lieux,
N’ont-ils pas renversé les temples des faux dieux,
Et du vaste univers changé la face entière ?

L’enfer menace en vain ceux qui suivent tes pas.
Sans crainte ils fourniront leur pénible carrière,
Certains de la couronne, aux portes du trépas.


6 : La vérité des chrétiens est, sans comparaison, plus belle que n’était l’Hélène, des grecs. (St. Augustin) Aussi, ne rougit-elle de honte que d’être cachée. (Tertullien) 8 : O combien est grande la force de la vérité, puisqu’elle se défend par elle-même contre toute l’éloquence, la finesse, et les pièges des hommes, et que ni machines, ni esprit, ni artifice, n’ont jamais été capables de la détruire ! (Cicéron) 13 : Aide-moi, Seigneur, afin que je combatte pour la Vérité jusqu’à la mort. (St Augustin)

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