Ce n'est pas l'intelligence, ni la force, ni le travail des hommes, mais la bonté de Dieu qui donne les biens, garde les pays, accorde la nourriture et les enfants.
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| 1 | On peut bien bâtir sa maison, Si le Seigneur n’y met la main Cela n’est que bâtir en vain. On peut mettre une garnison Dans la ville, on a beau guetter, Sans Dieu rien ne peut profiter. | 
| — 2 — | |
| 2 | En vain se lève-t-on matin, Se couche-t-on bien tard en pleurs Pour un pain pétri de douleurs. Cʼest Dieu qui fait notre destin, Il donne autant à ses amis Qui sont comblés, même endormis. | 
| — 3 — | |
| 3 | Aussi quand lʼhomme peut avoir Des enfants, dʼoù vient ce bonheur ? Cʼest lʼhéritage du Seigneur. Cʼest Lui qui nous fait recevoir Selon sa libéralité Le fruit de la fécondité. | 
| — 4 — | |
| Puis les enfants venus en fleur Deviennent gens rudes et forts. Les fils sont pour lʼhomme un renfort ; | |
| 4 | Les traits quʼon tire avec roideura Dʼun bras robuste et bien adroit Ne frappent pas plus fort, plus droit. | 
| — 5 — | |
| 5 | Heureux le père garnissant De telles flèches son carquois ! Ces parents-là auront de quoi Faire face aux plus menaçants ; Au jugement de la cité Leur famille peut résister. | 
a Traits : projectiles, flèches.