15 siècles avant J.-C.
A l’occasion des péchés d’Israël au désert.
Prière de Moïse, homme de Dieu : Seigneur ! tu nous as été une retraite d’âge en âge. Avant que les montagnes fussent nées, et que tu eusses formé la terre, la terre habitable, d’éternité jusqu’en éternité, tu es et tu seras le Dieu fort. Tu réduis l’homme mortel en poussière, et tu dis : Fils des hommes, retournez en terre. Car mille ans devant tes yeux sont comme le jour d’hier qui est passé, et comme une veille dans la nuit. Tu les emportes comme par une ravine d’eau ; ils sont comme un songe ; ils sont le matin comme une herbe qui se change ; laquelle fleurit le matin, et elle se fane ; le soir on la coupe, et elle sèche. Car nous sommes consumés par ta colère, et nous sommes troublés par l’ardeur de ton courroux. Tu as mis devant toi nos iniquités, et devant la clarté de ta face, nos fautes cachées. Car tous nos jours s’en vont par ta grande colère, et nous consumons nos années comme une pensée. Les jours de nos années reviennent à soixante-dix, et s’il y en a de vigoureux, à quatre-vingts ans ; et le plus beau de ces jours n’est que travail et que tourment ; il est retranché, et nous nous envolons. Qui est-ce qui connaît la force de ton courroux et de ta grande colère, pour te craindre ? Enseigne-nous à tellement compter nos jours, que nous en puissions avoir un cœur sage. Éternel, reviens ! Jusques à quand ? Aie compassion de tes serviteurs. Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, afin que nous nous réjouissions, et que nous soyons joyeux tout le long de nos jours. Réjouis-nous à proportion des jours où tu nous as affligés, et des années auxquelles nous avons senti des maux. Que ton œuvre paraisse sur tes serviteurs ; et ta gloire sur leurs enfants. Que le regard favorable de l’Éternel notre Dieu soit sur nous, qu’il affermisse l’œuvre de nos mains, et qu’il accomplisse l’œuvre de nos mains.