6e siècle avant J.-C.
En faveur d’Israël en captivité.
Hélas ! Seigneur ! qui es le Dieu fort, le Grand, le Terrible, qui gardes l’alliance et la miséricorde à ceux qui t’aiment et qui observent tes commandements ! Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons fait de méchantes actions, nous avons été rebelles, et nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes jugements. O Seigneur ! à toi est la justice, et à nous la confusion de face, qui couvre aujourd’hui les hommes de Juda, les habitants de Jérusalem, et tous ceux d’Israël, qui sont près et qui sont loin, dans tous les pays auxquels tu les as chassés, à cause de leur perfidie qu’ils ont commise contre toi. Seigneur, à nous est la confusion de face, à nos rois, aux principaux d’entre nous et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi. Les compassions et les pardons sont du Seigneur notre Dieu ; car nous nous sommes rebellés contre lui. Et nous n’avons point écouté la voix de l’Éternel notre Dieu, pour marcher dans ses lois, qu’il avait mises devant nous, par le moyen de ses serviteurs les prophètes. Tous ceux d’Israël ont transgressé ta loi, et se sont détournés, pour ne point écouter ta voix ; et l’imprécation et le serment écrits dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, ont fondu sur nous, parce que nous avons péché contre lui. Et il a accompli ses paroles qu’il avait prononcées contre nous, et contre nos chefs qui nous ont gouvernés, tellement qu’il a fait venir sur nous un grand mal, tel qu’il n’en est point arrivé sous tous les cieux de semblable à celui qui est arrivé à Jérusalem. Tout ce mal-là est venu sur nous, selon qu’il est écrit dans la loi de Moïse ; et nous n’avons point supplié l’Éternel notre Dieu, pour nous retirer de nos iniquités, et nous rendre attentifs à ta vérité. Seigneur, je te prie, que selon toutes tes justices, ta colère et ton indignation soient détournées de ta ville de Jérusalem, qui est la montagne de ta sainteté ; car c’est à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères, que Jérusalem et ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui sont autour de nous. Écoute donc maintenant, ô notre Dieu, la requête de ton serviteur et ses supplications ; et, pour l’amour du Seigneur, fais reluire ta face sur ton sanctuaire qui est désolé. Mon Dieu, prête l’oreille et écoute ; ouvre tes yeux et regarde nos désolations, et la ville sur laquelle ton nom a été invoqué ; car ce n’est pas sur nos justices que nous présentons nos supplications devant ta face ; mais c’est sur tes grandes compassions. Seigneur ! exauce. Seigneur ! pardonne. Seigneur ! sois attentif et opère ; à cause de toi-même, ô mon Dieu ! ne tarde point ; car ton nom a été invoqué sur ta ville et sur ton peuple.