Les rites qui accompagnaient les sacrifices non sanglants étaient fort simples. Il est probable, bien que ce ne soit nulle part positivement prescrit, que, lorsqu’il s’agissait d’holocaustes publicsa, les offrandes étaient entièrement consumées sur l’autel ; toute la farine, toute l’huile et tout l’encens étaient brûlés, tandis que dans les sacrifices volontaires (Lévitique 6.14 et ch. 2), le prêtre ne brûlait avec la totalité de l’encens qu’une poignée de farine imbibée d’huile. [Le reste était mangé par les sacrificateurs dans le parvis, après avoir été cuit sans levain (Lévitique 6.16). Une poignée, et non pas une pincée, comme le voulaient les Rabbins. מלא כמצו. Voyez le sens du mot קמץ dans Genèse 41.47 : à pleines mains, abondamment.] Il n’y a d’exception que pour les offrandes des sacrificateurs (Lévitique 6.16. § 95), et la chose s’explique, car celui qui présentait l’offrande ne pouvait pas lui-même en manger.
a – Nous appelons ainsi ceux qui étaient offerts en faveur du peuple tout entier, et non pas pour un individu en particulier.
Cette poignée de farine est appelée un mémorial, אזכרה. Dans Lévitique 24.7, cette même désignation est appliquée à l’encens que l’on mettait sur les pains de proposition. Cela veut dire que le parfum de l’offrande recommande en quelque sorte l’Israélite qui l’a présentée, au bon souvenir de l’Éternel. Une expression analogue se trouve dans Nombres 5.15, où le sacrifice de jalousie est appelé « un mémorial rappelant le souvenir du crime. »
[Bæhr, s’appuyant sur l’expression : הזכיר שם יהוה, louer le nom de l’Éternel, — donne au mot de הזכרה, le sens de louange. Mais Lévitique 5.12 ; Nombres 5.26, ne sont guère favorables à cette interprétation. — Le reste de l’offrande était pour les prêtres. Cette farine imbibée d’huile, se cuisait sans levain, cela va sans dire, et ce repas sacré se consommait dans le parvis.]
Nous parlerons, à propos des sacrifices de prospérité, des offrandes qui les accompagnaient. Quant à la manière de faire les libations, la loi n’en dit rien. Il paraît assez probable que c’était par là que se terminaient les sacrifices. D’après Sira.50.16, on répandait le vin au pied de l’autel, d’après Josèphe Ant. 3.9, 4, autour de l’autel, après y avoir mis du sel, à ce que prétend la tradition.