« Venez et retournons à l’Eternel ; car il a déchiré, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il bandera nos plaies. »
La méthode du Seigneur est de déchirer avant de guérir. Il le fait avec la main sûre du chirurgien, guidée par l’amour de son cœur paternel. Mais il brise avant de bander, sans quoi ce serait un travail incomplet. La loi précède l’Evangile ; et Dieu fait éprouver le sentiment du besoin avant d’y pourvoir. Es-tu écrasé par l’action convaincante et brisante de l’Esprit ? Ou te trouves-tu dans cet esprit de servitude qui te donne la crainte ? Ce sont les salutaires préliminaires du pansement et de la guérison par l’Evangile. Ne désespère pas, pauvre cœur, mais vient au Seigneur avec tes plaies saignantes et tes noires meurtrissures. Lui seul peut te guérir, et c’est toute sa joie.
C’est l’œuvre du Seigneur de bander les cœurs brisés, et il y est d’une habileté consommée et glorieuse. Donc, point de retard ; mais retournons à l’Eternel dont nous nous sommes éloignés. Présentons-lui nos blessures cuisantes, et supplions-le de terminer son œuvre. Le chirurgien fera-t-il une incision pour laisser son patient saigner jusqu’à mourir ? Le Seigneur détruira-t-il notre vieille maison pour refuser de nous en construire une meilleure ? Et toi, mon Dieu, laisserais-tu de gaîté de cœur s’accroître la souffrance d’une pauvre âme tourmentée ? Non, Seigneur, cela ne sera pas dit de toi !