« Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. »
Est-il juste que celui qui ne veut pas pardonner soit pardonné, et que celui qui ne donne rien aux pauvres soit soulagé dans ses besoins ! Dieu nous rendra suivant notre propre mesure, et ceux qui auront été des maîtres durs et des créanciers impitoyables risquent de voir le Seigneur agir durement avec eux. « Il y aura un jugement sans miséricorde pour celui qui n’aura pas usé de miséricorde. » Cherchons aujourd’hui à donner et à pardonner. Apprenons à porter et à supporter. Ayons de la bonté, de la tendresse et de la charité. Ne portons pas de jugements sévères sur la conduite des gens et ne leur cherchons pas de sottes querelles ; ne tirons pas non plus avantage d’eux et ne soyons pas difficiles à contenter. Nous voulons obtenir miséricorde : soyons, nous aussi, miséricordieux.
Pour avoir droit à la béatitude, remplissons-en la condition. N’est-ce pas un agréable devoir que d’être bon ? N’y trouvons-nous pas plus de douceur que dans la colère, l’indignation ou le manque de générosité ? Là même il y a déjà une bénédiction. Et obtenir miséricorde est une belle récompense. Seule, la souveraine grâce pouvait faire une promesse semblable. Nous ne quittons à nos semblables que quelques centimes, et le Seigneur nous quitte notre dette tout entière.