Qui l’eût dit, que mon Roi m’eût admis à sa table, M’eût nourri de ses mets les plus délicieux, Adopté pour son fils, fait héritier des Cieux ; Moi, son esclave indigne, et pécheur misérable ? Quel bonheur maintenant est au mien comparable ? Seigneur, je te bénis d’un sort si glorieux ; Je tiens de ton amour les effets précieux ; Et mon cœur te possède, ô Jésus adorable ! Loin de moi, monde impur, avec tous tes appas ; Loin, tristesse, chagrin, et terreur du trépas : Je suis du Dieu vivant le vivant domicile. Mon Seigneur, laisse aller ton serviteur en paix, Et si je t’ai logé dans ma maison d’argile, A ton tour loge-moi dans ton brillant palais. |
12 : Allusion aux paroles de Siméon, après qu’il eut embrassé le Sauveur du monde. Dans la célébration de ce sacrement, les ministres de l’église primitive criaient aux communiants : Paix à tous ! Et l’on se donnait le baiser de paix. 13 : La maison de mon âme est bien petite pour un si grand Hôte. Accrois-la, Seigneur, afin qu’elle soit capable de te recevoir. Il s’y trouve des choses qui pourraient offenser tes yeux ; mais qui peut la rendre nette, que toi seul ? (St Augustin)