Grand Dieu ! de qui je tiens la vie et la naissance, Pressé de mes douleurs, j’invoque ta bonté. Viens montrer ta vertu dans mon infirmité ; Et pour me secourir, déployer ta puissance. Céleste médecin, regarde ma souffrance. Tu peux en un moment, si c’est ta volonté, De mon lit de langueur faire un lit de santé, Et d’un mot seulement me donner délivrance. Mais, veux-tu me tirer du séjour des malheurs ? Mais, veux-tu terminer ma vie avec mes pleurs ? Fais que d’un zèle ardent mon âme à toi s’envole. Que vivant, et mourant, je bénisse mon sort. Car enfin, je puis dire, instruit en ton école, Christ m’est gain dans la vie, il m’est gain dans la mort. |
5 : Dieu est le Médecin, et l’affliction est le médicament pour le salut, et non pas la peine de la condamnation. Tu cries, et le Médecin ne te répond pas selon ton désir, mais selon ta nécessité. Tes maux sont grands, mais le Médecin est encore plus grand. Aucune maladie n’est incurable au Médecin tout-puissant. Seulement laisse-toi guérir, et ne repousse pas sa main. Il sait très bien ce qu’il fait. Souffre l’amertume de la médecine, en songeant à la santé qui la suivra. (St. Augustin)