Coupe, brûle, mon Dieu, cette chair criminelle ! N’épargne point ma vie ; éteins-la, si tu veux ; Pourvu que ta bonté répondant à mes vœux, Me sauve des horreurs de la mort éternelle, La peine, dont ta loi menace l’infidèle, Me fait glacer le sang, et dresser les cheveux. Et que sont au prix d’elle et les fers et les feux, Dont je sens les assauts en ma course mortelle ? Mais mesure ma force à celle de tes coups. Verse, pour me guérir, ton baume le plus doux, Fais que j’éprouve en toi les tendresses d’un Père. Qu’adorant ta sagesse, et pleurant à tes yeux, J’envisage ma croix comme un mal nécessaire, Puisque c’est par la croix que l’on s’élève aux Cieux. |
1 : Seigneur, coupe et brûle en cette vie temporelle, pourvu que tu me sois propice en la vie éternelle. Mais lorsque tu me frappes de ta verge, donne-moi la patience nécessaire pour former plutôt des louanges que des plaintes. (St. Augustin) 11 : Quel père est si fortement Père, que Dieu ? (Tertullien) 13 : Nul ne peut être couronné, s’il n’a vaincu. Nul ne peut vaincre, s’il n’a combattu. Et nul ne peut combattre, s’il n’a des ennemis et des tentations. (St. Augustin)