Prière que fit David quand, par crainte de Saül, il se tint caché dans une caverne (voir psaume précédent), s'attendant à être pris. Cette prière qui exprime une profonde angoisse est le dernier des sept psaumes « pénitentiaux » de la tradition liturgique.
| — 1 — | |
| 1 | Seigneur, entends ma triste plainte, Ecoute ma voix presque éteinte, Mon humble supplication ; Réponds dans ta justice sainte Et ta grande compassion. | 
| — 2 — | |
| 2 | Ne me cite pas en justice Car, bien quʼétant à ton service, Je ne suis pas digne de foi ; Mais y-a-t-il quelquʼun qui puisse Paraître juste devant Toi ? | 
| — 3 — | |
| 3 | Mon ennemi mʼa fait la guerre, Il écrase ma vie à terre, Mais pour lui ce nʼest pas assez : Au fond dʼune cave il mʼenterre Comme ceux qui sont trépassés. | 
| — 4 — | |
| 4 | Mon âme ainsi triste et blessée Et par la douleur oppressée Croit que tu mʼas abandonné. Je sens constamment ma pensée Troublée et mon cœur consterné. | 
| — 5 — | |
| 5 | Trouvant la nuit de la mort lente Le passé dans mon âme chante, Il mʼest doux de le méditer ; Je pense à ton œuvre étonnante, Et je revis à ta clarté. | 
| — 6 — | |
| 6 | Quand ma souffrance devient pire Et quʼau fond du cœur je soupire, Alors je tends les mains vers Toi ; Mon âme a soif et te désire Comme lʼeau que le désert boit. | 
| (Pause) — 7 — | |
| 7 | Hâte-toi et sois secourable ; Même à moi qui suis condamnable, Montre ton visage si beau ; Autrement je mʼen vais, semblable À ceux quʼon dévale au tombeau. | 
| — 8 — | |
| 8 | Parle-moi dès la première heure De ta grâce qui nous rassure, Sur elle se fonde ma foi. Indique-moi la route sûre, Car jʼai levé mon cœur vers Toi. | 
| — 9 — | |
| 9 | Ô Seigneur Dieu, mon espérance, Délivre-moi par ta puissance De mes ennemis sans pitié ; Tu reste ma seule assurance, Chez Toi je viens me réfugier. | 
| — 10 — | |
| 10 | Enseigne-moi ce quʼil faut faire Pour tʼobéir et pour te plaire, Tu es mon Dieu plein de pitié ; Fais que ton Esprit débonnaire Me mène sur le droit sentier. | 
| — 11 — | |
| 11 | Seigneur en qui je me confie, Que ta grâce me vivifie, Pour ton nom saint et redouté ; Rends-moi la force et lʼénergie Pour montrer ta juste bonté. | 
| — 12 — | |
| 12 | Tu traites lʼhomme avec clémence, Mais tu réduis au grand silence Nos arrogants persécuteurs ; Qui peut conserver lʼexistence Sinon tes humbles serviteurs ? |