Adieu, mes chers parents, mes amis précieux. Je monte à notre Dieu, je monte à notre Père ; Mes combats sont finis : je sors de la misère ; Et j’échange aujourd’hui la Terre pour les Cieux. Essuyez par la foi les larmes de vos yeux ; Bannissez de vos cœurs votre douleur amère ; Et si jamais pour moi votre amour fut sincère, Contemplez mon bonheur, et soyez-en joyeux. Ah ! que mon sort est beau ! qu’il est digne d’envie ! Je passe par la mort au séjour de la vie, Et ne perds en mourant que la mortalité. Suivez-moi par les vœux de l’espoir et du zèle. La mort nous désunit pour un temps limité, Mais Dieu nous rejoindra dans la gloire éternelle. |
1 : Ce que tu estimes une mort, n’est qu’un départ, une retraite, un voyage. (Tertullien) Et les saints apôtres qualifient la mort un délogement. 5 : C’est offenser Jésus-Christ, de pleurer comme misérables ceux qu’il appelle à lui. (Tertullien) 11 : Heureux pour qui la mort est morte ! (ancienne épitaphe) Tu meurs ; c’est devenir impassible, et secouer le joug de la mort. (Pétrarque) La mortalité, et non la substance de notre corps, est anéantie dans le tombeau. (St. Chrysostôme)