En tout temps, en tout lieu, sur la terre et sur l’eau, Ressouviens-toi, mortel, que tu dois te résoudre A voir au premier vent éteindre ton flambeau, Et que ton vase d’or doit enfin se dissoudre. Jeune et vieux, riche et pauvre, est soumis au tombeau ; Les lauriers les plus verts sont sujets à la foudre. Ton corps, ce riche habit, ce chef-d’œuvre si beau, Doit tomber dans la fosse, et retourner en poudre. Chrétien, si ce tableau t’imprime de l’horreur, C’est ici le moyen d’en bannir la terreur, Et de braver la mort et toute sa puissance. Embrasse par la foi l’heureuse éternité ; Et mets en ton Sauveur ton unique espérance ; Mourant, tu revivras dans l’immortalité. |
4 : Mot du sage dans l’Écclésiaste. Ce vase d’or est le crâne, ou le cœur. 6 : Malgré la supposition païenne et superstitieuse des poètes. 8 : Il devient un cadavre, et il perd même enfin ce nom-là. (Tertullien) Quand il serait embaumé, et dans un cercueil de pur or, comme le corps de Constantin. 11 : Veux-tu vivre longtemps ? Cherche la vie où l’on ne meurt point. (Pétrarque) 14 : C’est donc ici la devise du Phénix : De la mort l’immortalité.