Théodose ce Prince qu'on ne saurait jamais assez louer, ayant appris ce que Valentinien avait fait contre l'Évêque de Milan, et ce que Maxime avait écrit sur ce sujet, manda à ce Prince fugitif, qu'il n'y avait point lieu de s'étonner s'il était saisi de frayeur, au lieu que l'usurpateur de l'autorité Souveraine, était rempli de confiance, puisqu'il faisait la guerre à la piété, et que l'usurpateur entreprenait la défense. Celui, lui dit-il, qui abandonne la Religion, est abandonné lui-même, et réduit à s'échaper presque nu, pendant que celui qui combat pour elle, remporte une glorieuse victoire. Cela ne peut arriver autrement, puisque l'auteur de la Religion est toujours avec elle. Voilà ce que Théodose lui écrivit. Mais lorsqu'il le vit implorant sa protection, il le retira de l'erreur, et le ramena au sentiment de ses Pères, et ayant pris ensuite les armes pour ses intérêts, il le rétablit dans ses États, et fit mourir l'usurpateur, pour venger par son sang, celui de l'Empereur Gratien qui avait été si injustement répandu.