« Même je vous dis que vous verrez ci-après le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. »
Seigneur, quel abaissement pour toi que de te tenir devant tes persécuteurs comme un criminel. Cependant les yeux de ta foi plongeaient au delà de l’humiliation présente jusque dans ta gloire future. Que de choses dans ce : « ci-après ! ». Je voudrais, Seigneur, t’imiter dans cette sainte pénétration de l’avenir, et du sein de la pauvreté ou de l’affliction, de la maladie ou du mépris, savoir dire aussi : « Ci-après. » Au lieu de la faiblesse, tu as maintenant la puissance ; au lieu de la honte, la gloire ; au lieu de la moquerie, l’adoration. Ta croix n’a pas terni l’éclat et la splendeur de ta couronne. Les épines n’ont rien fait perdre à ton visage de sa beauté. Tout au contraire, tu es exalté et honoré en raison de tes souffrances mêmes. C’est pourquoi, donne-moi, ô Jésus, de reprendre courage en pensant à « ci-après. » Je voudrais oublier les tribulations du présent pour penser au triomphe à venir.
Aide-moi, et accorde-moi l’amour et la patience que tu avais, afin que quand je suis méprisé à cause de ton nom, je ne sois point ébranlé, mais que je pense d’autant plus à « ci-après », et moins au jour présent. Je serai bientôt avec Toi pour contempler ta gloire ; c’est pourquoi je n’ai point à rougir de compter avec assurance et du fond de mon âme sur le « ci-après ».