[1] Rechercher avec un très grand soin les Saintes Écritures tenait tellement à cœur à Origène, qu'il apprit encore l'hébreu et qu'il voulut posséder en propre les textes scripturaires primitifs qui sont en usage chez les Juifs et écrits en langue hébraïque. Il découvrit encore les éditions des auteurs qui avaient traduit les Saintes Écritures en dehors des Septante, et il trouva aussi, en outre des versions courantes et en usage, certaines autres, celles d'Aquila, de Symmaque et de Théodotion, qu'il tira je ne sais de quelles cachettes où elles étaient depuis longtemps pour les amener à la lumière. [2] A leur sujet, à cause de l'incertitude, ne sachant pas de qui elles étaient, il indiqua seulement qu'il avait trouvé l'une à Nicopolis, près d'Actium, la seconde dans un autre endroit analogue. [3] Dans les Hexaples des Psaumes, aux quatre éditions insignes, il ajouta non seulement une cinquième, mais encore une sixième et une septième version ; de l'une encore il déclara qu'il l'avait trouvée à Jéricho dans un tonneau, au temps d'Antonin, fils de Sévère. [4] Il rassembla toutes ces versions dans un même livre qu'il divisa en colonnes, et il les mit en face l'une de l'autre avec aussi le texte hébreu ; ainsi il nous a laissé l'exemplaire appelé Hexaples ; il a mis à part les éditions d'Aquila, de Symmaque, de Théodotion avec celle des Septante dans une Tétraple.