[1] A cette époque, Ambroise lui aussi partageait les idées de l'hérésie de Valentin, mais la vérité qui lui fut présentée par Origène le convainquit, et comme si son intelligence eût été éclairée par la lumière, il passa à la doctrine de l'orthodoxie de l'Église.
[2] Beaucoup d'autres gens instruits, à cause de la renommée d'Origène qui était répandue partout, venaient encore à lui pour constater sa compétence dans les saintes doctrines. Des milliers d'hérétiques et un grand nombre de philosophes, parmi les plus distingués, s'attachaient à lui avec empressement, et apprenaient tout bonnement auprès de lui, en outre des sciences divines, même ce qui concernait la philosophie profane.
[3] Tous ceux de ses disciples en qui il voyait de bonnes dispositions naturelles, il les appliquait encore à l'étude de la philosophie, à la géométrie, à l'arithmétique et aux autres enseignements élémentaires ; puis il les conduisait plus avant dans les doctrines des sectes qui existent chez les philosophes, expliquant, commentant et examinant avec attention leurs écrits un à un. Aussi bien cet homme était proclamé grand philosophe par les Grecs eux-mêmes.
[4] Ceux qui étaient moins bien doués, et ils étaient nombreux, il les dirigeait vers le cycle habituel des études, et disait que celles-ci ne devaient pas être pour eux d'une médiocre utilité et préparation en vue de l'étude approfondie des Saintes Écritures. Voilà pourquoi il estimait tout à fait nécessaire, même pour lui, de s'exercer aux études profanes et philosophiques.