Philon, dans son poème sur Jérusalem, dit qu’il y a une source dont l’eau tarit en hiver, et déborde pendant l’été. Voici comme il en parle dans son premier livre :
« En revenant d’en haut, vous verrez la source la plus merveilleuse que je connaisse, qui remplit le lit profond de son cours majestueux par des ondes qui reviennent en abondance ; »
et ce qui suit. Quant à cette richesse d’eau qui la remplit, il ajoute plus bas :
« Le cours qui vient des hauteurs, entraînant dans sa rapidité les eaux de neige, et apportant la joie, suit une pente sinueuse sous les monts couverts de forteresses, et montre, au grand étonnement des peuples, un lit précédemment tapissé d’un sable aride, transformé en un fleuve dont les yeux contemplent de loin l’abondance ; »
et ce qui vient à la suite. Après quoi il parle aussi de la source du grand prêtre et indique la manière dont elle a été dérivée en ces termes :
« Des tuyaux cachés sous la terre qui verse les eaux, vomissent à gros bouillons l’onde qu’ils renferment, »
et tout ce qui suit. Mais en voilà assez des emprunts faits à Alexandre Polyhistor.