A l’égard des eaux qui sont dans Jérusalem, Aristée, dans le livre qu’il a écrit sur la traduction de la loi des Juifs, rapporte ce qu’on va lire :
« Le saint des saints regarde l’aurore, et l’opistodome est tourné au couchant : tout le sol est pavé de pierres plates, et des pentes sont ménagées, suivant l’opportunité des lieux, pour l’écoulement des eaux ; elles sont indispensables pour déterger le sang des victimes, car dans les jours de fêtes, ou y amène des milliers de bestiaux, aussi a-t-on eu soin que l’amas d’eau ne fît jamais défaut. Cette eau provient d’une source placée dans l’intérieur, source intarissable et abondante. Indépendamment de cette irrigation naturelle, il existe sous terre de merveilleux et innombrables réservoirs qui, autant que j’ai pu m’en convaincre, occupent une surface de cinq stades à partir des fondations du temple. A ces réservoirs s’adaptent d’innombrables tuyaux, qui portent l’eau dans toutes les directions d’écoulement : tous sont en plomb, placés tant sous le pavé que dans l’épaisseur des murs, et revêtus d’un enduit en mortier très solide, car on n’a rien épargné dans l’exécution de ces travaux. »