[1] « Sache maintenant, ô frère, qu'elles sont unies toutes ces églises de l'Orient et des contrées plus lointaines encore qui étaient autrefois divisées et que tous leurs chefs sont du même sentiment, et qu'ils se réjouissent au plus haut point, de la paix qui s'est faite contre toute attente : Démétrianus à Antioche, Théoctiste à Césarée, Mazabane à Aelia [Jérusalem], Marin à Tyr (car Alexandre est mort), Héliodore à Laodicée (Thélumidre n'est plus), Hélénus à Tarse et toutes les églises de Cilicie, Firmilien et toute la Cappadoce ; je ne cite en effet que les évêques les plus célèbres, afin d'éviter la longueur dans cette lettre et l'ennui dans ce discours. [2] Les deux Syrie tout entières et l'Arabie que vous avez secourues en toute occasion et auxquelles vous avez écrit tout récemment, la Mésopotamie et le Pont, et la Bithynie, et en un mot, toutes se réjouissent partout d'avoir la même croyance et la charité fraternelle, et elles louent Dieu. » [3] Voilà ce qu'écrit Denys.
Etienne remplit sa charge pendant deux ans et Xystus lui succède. Denys lui écrit une seconde lettre Sur le Baptême ; il y expose à la fois le sentiment et la décision d'Etienne ainsi que des autres évêques, puis au sujet d'Etienne, il dit ceci :
[4] « Il avait donc écrit d'abord concernant Hélénus, et Firmilien, ainsi que tous ceux de Cilicie et de Cappadoce, comme aussi ceux de Galatie et de tous les peuples circonvoisins qu'il ne serait plus en communion avec eux pour le même motif, parce que, dit-il, ils rebaptisent les hérétiques. [5] Et vois la gravité de l'affaire ; en fait, sur ce point des décisions existaient, prises dans les plus grandes assemblées d'évêques, ainsi que je l'apprends, où il était résolu que ceux qui se convertissaient des hérésies, après être redevenus préalablement catéchumènes, seraient ensuite baptisés et lavés à nouveau de la souillure du levain ancien et impur. J'écrivis moi aussi pour le consulter sur toutes ces questions. »
[6] Et après autre chose il dit : « A nos collègues aimés dans le sacerdoce, Denys et Philémon, qui avaient été d'abord du même avis qu'Etienne et qui m'ont écrit sur les mêmes affaires, j'ai répondu en peu de mots autrefois, mais aujourd'hui je le fais d'une façon plus étendue. »
Voilà ce qui concerne la controverse mentionnée plus haut.