L’invasion des Scythes dans l’Asie antérieure, dont parle Hérodote 1.104, a eu lieu sous le règne de Josias ; mais Juda ne paraît point en avoir souffert ; l’A. T. n’en fait nulle mention, car il est fort peu probable que Sophonie, non plus que Jérémie 4.27-29 ; 5.15-18, s’y rapportent. En revanche, Juda fut impliqué dans la grande lutte qui aboutit à la chute de Ninive. En Egypte, Psammétique était mort, sans avoir eu le temps de faire en Asie les conquêtes qu’il avait rêvéesd, mais laissant à Néco, son successeur, une armée considérable. Néco voyant l’empire Assyrien prêt à succomber sous les coups des Mèdes et des Babyloniens, jugea que le moment était venu pour lui de reprendre les projets de son père ; au milieu du bouleversement causé par la chute de cette grande puissance, il ne pouvait manquer de s’enrichir de quelque dépouille. En 609, il apparut en Palestine à la tête de grandes forces. Il n’en voulait pas à Juda (2 Chroniques 35.21), mais Josias, ne pouvant supporter l’idée de voir la domination égyptienne s’établir en Asie, s’opposa à Néco et fut battu par lui à Méguiddo, dans la plaine de Jisréel (Hérod. 2.159) ; mortellement blessé, il expira tôt après son arrivée à Jérusalem, où on l’avait immédiatement transporté. « Jérémie fit des lamentations sur lui (2 Chroniques 35.25), et tous les chantres et toutes les chanteuses en parlèrent dans leurs lamentations jusqu’à ce jour. » Avec lui tombait, en effet, le dernier soutien de l’Etat chancelant. Ce deuil devint proverbial (Zacharie 12.11).
d – Nous savons par Hérodote 2.157, qu’il assiégea Asdod.
Néco, sans s’occuper pour le moment du royaume qu’il venait de mettre dans l’incapacité de lui nuire, continua sa marche vers l’Euphrate. Pendant ce temps, le peuple mit sur le trône Jéhoachaze, l’un des plus jeunes fils de Josias ; ce que voyant, Eliachim, le fils aîné, se rendit auprès de Néco, qui invita Jéhoachaz à comparaître devant lui dans son camp de Riblaf, l’y retint prisonnier et l’emmena en Egypte où il mourut (2 Chroniques 36.1-4 ; 2 Rois.23.31-35 ; Jérémie 22.10-12). Eliachim lui succéda sous le nom de Jéhojachim. Mais ce n’était plus qu’un roi vassal.
e – Sçallum, dans Jérémie 22.11. C’est probablement là un nom symbolique. Sçallum signifie : « celui à qui on rend la pareille. »
f – Sur la frontière septentrionale de la Palestine. Jéohachaz ne régna que 3 mois.