« Que celui qui a soif vienne aussi ; et que celui qui voudra de l’eau vive en prenne gratuitement. »
Jésus invite à prendre gratuitement ; il ne demande ni recommandation ni bons sentiments ; il invite simplement ; venez donc... Tu n’as ni repentance, ni foi ? Viens quand même ; il te les donnera. Viens tel que tu es, et prends « sans argent et sans aucun prix. » Imaginez quelqu’un qui se tiendrait près d’une fontaine publique, disant : « Je ne peux pas boire, je n’ai pas assez d’argent dans ma poche ! » Si pauvre que soit un homme, il peut toujours y boire. La présence même de la fontaine constitue leur droit à y puiser, et ils peuvent boire à leur aise sans aucun reproche. Les seuls qui, souffrant de la soif, verront cette eau limpide sans s’y désaltérer, serons peut-être des gens bien mis passant dans de superbes équipages. Il serait en effet trop humiliant pour eux d’en descendre, pour boire à la fontaine commune ; et ils préfèrent serrer les lèvres et garder la gorge sèche.
Oh ! combien qui sont riches de leur bonne opinion d’eux-mêmes, ou de leurs œuvres charitables, et qui ne viennent pas à Christ : « Etre sauvé comme un ivrogne ou une pauvre femme ! Allons donc ! » Et ces fiers voyageurs se privent de l’eau vive. Il n’est d’autre chemin, pour le salut, que celui qu’a pris le brigand crucifié. Ainsi « QUE CELUI QUI VOUDRA DE L’EAU VIVE, EN PRENNE GRATUITEMENT. »