« Mais pour toi, va à ta fin : cependant tu te reposeras, et tu demeureras dans ton état jusqu’à la fin de tes jours. »
Nous ne pouvons pas comprendre toutes les prophéties, mais au lieu d’en être épouvantés, nous les considérons avec plaisir. Il n’y a rien, dans la volonté d’un Père, qui puisse alarmer son enfant. Quand même il verrait s’élever l’abomination de la désolation, le vrai croyant n’en sera point souillé ; au contraire, il sera purifié et blanchi par cette épreuve. Quand la terre serait brûlée, l’odeur du feu n’atteindra pas les élus. Au milieu de l’effondrement de la matière et du bouleversement des mondes, l’Eternel Dieu préservera les siens. Continuons à nous avancer sans arrêt ni détour sur la route qui nous est tracée, demeurant calmes et résolus dans le devoir, braves dans la lutte, patients dans la souffrance. Le terme viendra un jour : marchons seulement droit devant nous.
Nous trouverons bientôt le repos. Les choses de ce monde peuvent être ébranlées et chanceler ; mais notre fondement reste intact et assuré. Dieu demeure dans son amour, c’est pourquoi nous demeurons dans cet amour. Notre paix coule et coulera toujours comme un fleuve. Une part nous est échue dans la Canaan céleste, et nous l’occuperons quoiqu’il advienne. Le Dieu de Daniel donnera une part digne de lui à tous ceux qui ont, comme Daniel, le courage d’être décidés pour la vérité et la sainteté, et aucune fosse aux lions ne les privera de leur héritage.