Il est facile de se convaincre, par les termes mêmes dont Platon s’est servi, tout admirable qu’il est, qu’il n’a fait que suivre Moïse et les prophètes, dans tout ce qu’il a écrit comme théorie et enseignement, sur les substances intellectuelles et incorporelles ; soit qu’il ait appris ces choses, en les entendant d’eux-mêmes ; (en effet, il est constant qu’il a été en Egypte, et qu’il y a séjourné à l’époque où les Hébreux ayant été chassés de leur patrie, se réfugièrent chez les Egyptiens, pour se soustraire à la domination des Perses ; soit qu’il ait dû à ses propres méditations, de découvrir les mêmes vérités sur la nature des choses ; soit enfin que Dieu l’ait jugé digne jusqu’à un certain degré, qu’il lui révélât cette science, ce Dieu en effet, dit l’apôtre, leur a été révélé ; car ce qui est invisible en Dieu, est devenu visible par ses œuvres depuis la création du monde : savoir, sa puissance éternelle et sa divinité, en sorte qu’ils sont devenus inexcusables. »
La comparaison que nous allons en faire, va vous donner la démonstration de ce que j’avance.