« Il retranche tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, et il émonde tout sarment qui porte du fruit, afin qu’il porte encore plus de fruit. »
Voici une promesse précieuse pour quiconque désire une vie fertile. Elle se présente, il est vrai, sous un aspect un peu sévère ; le rameau fertile doit-il être émondé et le fer doit-il couper le meilleur et le plus utile de la branche ! Il faut bien qu’il en soit ainsi, car la plus grande partie de l’œuvre d’élagage du Seigneur se fait par les afflictions d’une nature ou d’une autre. Ce ne sont pas les méchants, mais les justes auxquels les tribulations sont annoncées pour ce monde. Mais la fin est plus qu’une compensation pour la nature douloureuse des moyens. S’il en résulte plus de fruits pour notre Sauveur, nous ne regretterons pas la souffrance causée par la taille, ni la perte de notre feuillage. En dehors des épreuves, cet élagage s’opère aussi en nous par le moyen de la Parole, et cette pensée enlève à cette promesse ce qui lui donne un aspect redoutable. Par sa Parole nous serons rendus plus souples, plus doux et plus utiles.
Le Seigneur qui, dans une certaine mesure, nous a déjà fait porter du fruit, veut agir sur nous de manière à nous donner un degré de fécondité très supérieur encore. Or, il y a certainement plus de consolation dans la promesse de porter des fruits pour Dieu que dans une garantie de richesses, de prospérité ou d’honneurs. Seigneur, hâte-toi d’accomplir en moi ta parole de grâce et fais que je porte une abondance de fruits à ta gloire.