« Tu es même ma lampe, ô Eternel ! Et l’Eternel éclairera mes ténèbres. »
Suis-je dans la lumière ? C’est alors toi, Seigneur, qui es ma lampe. Que tu disparaisses, et ma joie s’en va ; mais, tant que tu es avec moi, je peux me passer des lumières de la science et des flambeaux de la civilisation. Quelle clarté la présence de Dieu jette sur toutes choses ! On dit qu’il y a un phare qui envoie ses rayons à sept lieues au large ; notre Dieu, lui, n’est pas seulement un Dieu de près, mais aussi un Dieu qui est aperçu à grande distance, même depuis le pays de l’ennemi. Ô Seigneur, quand ton amour remplit mon cœur, je suis heureux comme un ange. Tu es mon désir. Suis-je dans les ténèbres ? Toi, alors, ô Dieu, tu éclaireras mes ténèbres. Dans peu, les choses changeront. Mes affaires peuvent devenir de plus en plus tristes et un nuage peut couvrir un autre nuage ; mais quand il ferait assez sombre pour que je ne puisse voir ma propre main, je verrais cependant la main du Seigneur.
Lorsque je ne vois aucune lumière en moi, et que je n’en trouve pas parmi mes amis, ni dans le monde entier, le Dieu qui a dit : « Que la lumière soit, » et la lumière fut, peut répéter la même parole. Il parlera et le soleil reparaîtra pour moi. Je ne mourrai pas, mais je vivrai. Déjà le jour se lève. Ce texte lumineux brille comme l’étoile du matin, et avant peu d’heures mes mains vont battre de joie.