« Il n’y a qu’un moment dans sa colère, mais il y a toute une vie dans sa faveur ; les pleurs logent le soir, et le chant de triomphe survient au matin. »
Un instant sous la colère de notre Père paraît des années, et ce n’est pourtant qu’un moment. Quand nous contristons son Esprit, nous ne pouvons pas attendre le sourire de sa face : mais il est un Dieu de pardon et il met bientôt de côté le souvenir de nos fautes. Quand nous défaillons et sommes prêts de mourir à la vue de son front courroucé, sa faveur nous rend la vie. Mais ce verset contient une autre note joyeuse. Notre nuit de pleurs amène bientôt un jour riant. La brièveté dans le châtiment est la marque distinctive de la miséricorde pour le croyant. Le Seigneur n’aime pas user de la verge avec ses élus ; il en donne un coup sur deux et tout est fini : puis la vie et la joie, qui viennent après la douleur et les larmes, font plus que compenser cette salutaire tristesse.
Console-toi mon âme et chante un alléluia ! Ne pleure pas toute la nuit, mais essuie tes larmes dans l’attente du matin. Ces larmes sont une rosée qui nous fait autant de bien que les rayons du soleil matinal. Les larmes dessillent nos yeux pour nous faire voir Dieu dans sa grâce et nous rendre sa faveur plus précieuse, et la tristesse est pour nous comme les ombres, qui, dans un tableau, font d’autant plus vivement ressortir les objets en lumière. Donc tout est bien.