[1] Mais ce chef militaire étant devenu peu après son propre meurtrier paie la peine de sa perversité.
Pour nous, nous recommencions de nouveau à être poussés à fuir et à être durement persécutés. Dans toutes les provinces, les gouverneurs se réveillaient terriblement contre nous ; aussi, certains de ceux qui étaient distingués dans le christianisme étaient saisis et recevaient inévitablement la sentence de mort. De ceux-ci, trois dans la ville d'Émèse en Phénicie, s'étant déclarés chrétiens, sont livrés aux bêtes. Parmi eux, il y avait un évêque, du nom de Silvain ; il était à l'extrême limite de l'âge et avait exercé sa charge pendant quarante années entières. [2] Au même temps encore, Pierre présidait avec un très grand éclat aux églises d'Alexandrie ; il était un type divin pour des évêques par la vertu de sa vie, et son habitude des divines Écritures. Il est pris et emmené sans aucun motif, sans qu'on s'y attende auparavant ; puis ainsi, subitement et sans jugement, comme sur un ordre de Maximin, il a la tête tranchée. Avec lui aussi, un grand nombre d'évêques d'Égypte ont la même chose à endurer. [3] Lucien encore, homme en tout excellent, renommé pour sa vie continente et les sciences sacrées, prêtre de l'église d'Antioche, est emmené à la ville de Nicomédie, où alors l'empereur se trouvait à séjourner. Il fait devant le magistrat l'apologie de la doctrine pour laquelle il comparaissait ; on le met en prison et on le tue. [4] En peu de temps, Maximin qui haïssait le bien fit contre nous de telles entreprises qu'il parut avoir soulevé alors à notre endroit une persécution beaucoup plus dure que celle d'auparavant.