« Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte ! »
La crainte de l’Eternel est le commencement et la base de toute vraie religion. Sans un saint respect et une solennelle vénération pour Dieu et sa loi, pas de point d’appui, même pour les vertus les plus brillantes. L’âme qui n’adore pas, ne connaîtra jamais la sainteté. Heureux celui qui a cette crainte sainte de faire le mal. Il se recueille avant d’agir et il redoute toute erreur, toute négligence de son devoir, il a peur de commettre le péché. Il évite toute compagnie dangereuse, toute conversation oiseuse, toute occupation douteuse. Cette privation ne rend pas un homme malheureux, mais lui apporte le bonheur. La sentinelle qui veille est plus heureuse que le soldat dormant à son poste. Celui qui prévoit le mal et l’évite est plus heureux que celui qui y marche avec insouciance et finit par la destruction. La crainte de Dieu est une grâce tranquille qui guide l’homme sur une route sûre dont il est dit : « Il n’y aura point là de lion, aucune bête farouche n’y montera. »
La crainte de « toute apparence de mal » est un principe purifiant, qui, par la puissance du Saint-Esprit, met un homme en état de garder ses vêtements purs des souillures du monde. Dans les deux cas, celui qui est « continuellement dans la crainte » est heureux. Salomon a essayé de la mondanité et de cette crainte sacrée ; il a trouvé que l’une était vanité, l’autre bonheur. Ne recommençons pas son épreuve, mais souvenons-nous de sa sentence.