« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée. »
Voyez quelle est la libéralité de notre Seigneur, car c’est son bien même qu’il nous donne. Un seul titre de ses possessions aurait rendu riches au delà de toute mesure tous les anges qu’il a créés, et voici que Jésus vient nous donner tout ce qu’il possède. Ce serait déjà une grâce étonnante qu’il nous permît de prendre sous la table de sa miséricorde une seule des miettes de sa bonté ; mais il fait les choses grandement et nous invite à nous asseoir nous-mêmes à son banquet. Il désire voir son Epouse aussi riche qu’il l’est lui-même et ne veut posséder aucune gloire, ni aucune grâce sans la partager avec elle. Il ne peut être satisfait que si nous sommes cohéritiers avec lui, en sorte que nous ayons part aux mêmes biens. Toutes choses pour lui doivent être communes avec ses rachetés. Il n’est pas une pièce dans sa maison dont la clef soit tournée et dont il tienne les siens à distance. Il leur donne toute liberté de considérer comme leur ce qui est à lui. Il aime à les voir user librement de ses trésors et de ses grâces et s’approprier tout ce qu’ils peuvent en prendre.
La plénitude sans limite de sa toute suffisance et aussi gratuite et accessible pour le croyant que l’air qu’il respire. Quel amour merveilleux que le sien ! Que demander de plus quand nous avons une semblable preuve de sa bonté dans l’amitié qu’il nous témoigne et la libéralité dont il use envers nous ! Mon âme, bénis l’Eternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits !