« Heureux l’homme qui endure la tentation ; car quand il aura été éprouvé, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment. »
Oui, pendant même qu’il endure la tentation, cet homme est déjà heureux. C’est ce que nul œil ne peut discerner, à moins qu’il n’ait été oint du divin collyre. Mais cette tentation, il doit l’endurer et ne jamais se rebeller contre Dieu, ni se détourner de son intégrité. Il est heureux, celui qui passe au travers du feu sans en être consumé comme l’est une contrefaçon. Quand l’épreuve est terminée, le poinçon de l’approbation divine y est apposé : « la couronne de vie. » C’est comme si le Seigneur disait : « Laissez-le vivre ; il a été pesé à la balance et il n’a pas été trouvé léger. » La vie est son salaire ; non pas simplement l’existence, mais une existence sainte, glorieuse, heureuse, réalisant le plan divin à son égard. Déjà ici-bas une vie et une jouissance spirituelles plus élevées couronnent celui qui a traversé de brûlantes épreuves de foi et d’amour. Le Seigneur a promis la couronne de vie à ceux qui l’aiment.
Ceux-là seuls resteront fermes à l’heure de l’épreuve ; les autres tomberont, murmureront ou retourneront au monde. Mon âme, aimes-tu le Seigneur ? L’aimes-tu vraiment, profondément par-dessus tout ? Si oui, ton amour sera éprouvé ; mais beaucoup d’eau ne l’éteindra pas et les fleuves ne le noieront point. Que ton amour, ô Dieu, alimente le mien jusqu’à la fin.