« Voici un peuple qui habitera séparément, et il ne sera point mis au nombre des nations. »
Qui voudrait demeurer parmi les nations et être compté parmi elles ? L’Eglise est elle-même si doctorale que, dans ses rangs, suivre pleinement le Seigneur est chose extrêmement difficile. On trouve dans son sein un tel mélange, que souvent on se prend à soupirer après un refuge dans le désert. Il est certain que le Seigneur veut voir son peuple suivre un sentier séparé, et se distinguer des gens du monde en sortant avec décision du milieu d’eux. Par décret divin, nous avons été appelés, acquis et mis à part, et notre expérience intérieure nous rend témoignage que nous différons grandement des hommes de ce siècle. C’est pourquoi notre place n’est point ni dans leur foire aux vanités, ni dans leur cité de destruction, mais sur le chemin étroit où tout vrai pèlerin doit suivre son Maître. Ceci, non seulement nous réconciliera avec les froids haussements d’épaule et les mépris du monde, mais nous fera considérer avec plaisir cet opprobre, comme faisant partie de l’Alliance de notre Dieu.
Nos noms ne sont pas dans le même livre que les leurs, nous ne sommes pas de la même semence, nous n’avons pas le même guide. C’est pourquoi nous ne pouvons être dans leurs rangs. Soyons seulement trouvés au nombre des rachetés et des consacrés, et nous accepterons avec joie d’être regardés comme étranges et d’être laissés seuls jusqu’au terme de notre voyage.