« Même c’est toi qui fais luire ma lampe. »
Il se peut que mon âme soit dans les ténèbres, et cette obscurité étant toute spirituelle, aucune puissance humaine ne peut l’apporter de lumière. Mais Dieu soit béni ! Il peut éclairer mes ténèbres et allumer ma lampe instantanément. Même quand je serais environné « de ténèbres qu’on puisse toucher, » cependant il peut percer cette obscurité et la rendre lumineuse pour moi. Quand une fois il aura allumé la lampe, personne ne pourra l’éteindre, et la flamme ne diminuera pas par défaut d’huile ou par l’effet du temps. Celles auxquelles l’étincelle a été une fois mise par le Seigneur éclairent encore maintenant. Il peut juger à propos de les nettoyer, mais jamais de les éteindre. Je me réjouis donc à cette pensée et, comme le rossignol, je chanterai dans la nuit.
L’attente me fournira la mélodie et l’espérance le ton, car bientôt va briller pour moi le flambeau divin. Mais je me sens triste et morose en ce moment. Peut-être cela provient-il du temps, ou de ma faiblesse corporelle, ou bien de la surprise de quelque peine inattendue. Quelle que soit la cause de mon obscurité, c’est Dieu seul qui l’éclairera. Mes yeux sont sur lui. La lampe du Seigneur brillera bientôt pour moi ; et ensuite, au temps fixé, il me conduira là où il n’est plus besoin de flambeau, ni de soleil. Louons l’Eternel !