« Je me réjouirai sur eux pour leur faire du bien. »
Qu’il est bienfaisant pour le cœur du croyant de penser que Dieu se réjouit en ses saints ! Quand nous nous considérons nous-mêmes, nous ne découvrons aucune raison qui l’y invite. Nous ne trouvons guère de satisfaction en nous, mais bien plutôt nous gémissons accablés, déplorant notre état de péché et nos infidélités. Nos frères n’ont, eux- mêmes, que peu de plaisir à nous voir, à cause des imperfections et des infirmités qu’ils constatent chez nous. Mais quelle glorieuse déclaration ; quel mystère insondable ! Le Seigneur se réjouit à notre sujet ! Nulle part nous ne lisons que Dieu se réjouisse dans les beautés de la création ; et ce n’est point des anges ni des séraphins qu’il dit : « On t’appellera : mon plaisir en toi. »
Non, c’est au sujet de son peuple seul qu’il s’exprime ainsi. Ce sont de pauvres créatures souillées et corrompues par le péché, mais sauvées, relevées et glorifiées par sa grâce qui font le sujet de son chant d’allégresse. « Il se réjouira à cause de toi d’une grande joie ; il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe, » dit-il a propos de son peuple. Il semble qu’à la vue de ceux qu’il a racheté par son sang, le cœur de Dieu infini ne puisse se contenir ? Et nous, à une si merveilleuse preuve de son amour, ne répondrons-nous pas en « poussant des cris de réjouissance à l’Eternel, au Dieu de notre salut ? »