- Le Christ devait-il être baptisé ?
- Devait-il être baptisé du baptême de Jean ?
- L'âge auquel le Christ reçut le baptême.
- Le lieu de ce baptême.
- « Les cieux se sont ouverts. »
- L'apparition du Saint-Esprit sous forme de colombe.
- Cette colombe fut-elle un véritable animal ?
- Le témoignage de la voix du Père.
Objections
1. Être baptisé, c'est être lavé. Mais il ne convenait pas au Christ d'être lavé, puisqu'il n'y avait en lui aucune impureté.
2. Le Christ a été circoncis pour accomplir la loi. Mais le baptême ne faisait pas partie de la loi. Donc le Christ ne devait pas être baptisé.
3. En chaque genre de mouvements, le premier moteur ne peut lui-même recevoir le mouvement qu'il imprime. Ainsi le ciel, qui est le premier agent d'altération, ne peut subir lui-même d'altération. Mais le Christ a été le premier à baptiser, selon cette parole (Jean 1.33) : « Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint. » Mais il ne convenait pas que lui-même reçût le baptême.
En sens contraire, on lit (Matthieu 3.13) : « Jésus arrive de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. »
Réponse
Il convenait que le Christ soit baptisé. 1° Selon S. Ambroise, « le Seigneur fut baptisé non pour être purifié mais pour purifier les eaux, afin que, purifiées par la chair du Christ, qui n'a pas connu le péché, elles aient le pouvoir de baptiser ». Et, dit S. Jean Chrysostome « afin qu'il les laisse sanctifiées pour ceux qui seraient baptisés dans la suite ».
2° Parce que, dit Chrysostome, « bien qu'il ne fût pas pécheur lui-même, il a pris une nature pécheresse et une chair semblable à la chair du péché. C'est pourquoi, bien qu'il n'eût pas besoin du baptême pour lui, la nature charnelle des autres en avait besoin ». Et, dit S. Grégoire de Nazianze « le Christ fut baptisé afin d'engloutir dans l'eau le vieil Adam tout entier ».
3° Il a voulu être baptisé, dit S. Augustin « parce qu'il a voulu faire ce qu'il a demandé à tous de faire ». Et c'est ce qu'il dit lui-même (Matthieu 3.15) : « C'est ainsi qu'il nous convient d'accomplir toute justice. » « Car, déclare S. Ambroise la justice, c'est que l'on fasse le premier ce que l'on veut que les autres fassent, et qu'on les entraîne par son exemple. »
Solutions
1. Le Christ n'a pas été baptisé pour être purifié, mais pour purifier, on vient de le dire.
2. Le Christ ne devait pas seulement accomplir les prescriptions de la loi ancienne, mais aussi inaugurer ce que commande la loi nouvelle. Et c'est pourquoi il n'a pas voulu seulement être circoncis, mais aussi être baptisé.
3. Le Christ a été le premier à baptiser dans l'Esprit. Et ce n'est pas ainsi qu'il a été baptisé, mais seulement dans l'eau.
Objections
1. Le baptême de Jean fut un baptême de pénitence. Mais la pénitence ne convient pas au Christ, car il n'eut aucun péché.
2. Le baptême de Jean, dit S. Chrysostome, a tenu le milieu entre le baptême des juifs et le baptême chrétien. Mais ce qui est au milieu est homogène à la nature des deux extrêmes. Donc, puisque le Christ n'a pas reçu le baptême juif, ni non plus son propre baptême, il semble que, à titre égal, il n’aurait pas dû recevoir le baptême de Jean.
En sens contraire, il est écrit (Matthieu 3.13) : « Jésus arrive au Jourdain pour être baptisé par Jean ».
Réponse
Comme dit S. Augustin, « une fois baptisé, le Seigneur baptisait, mais non du baptême dont lui-même avait été baptisé ». De ce fait, puisque lui-même baptisait de son baptême à lui, il s'ensuit qu'il n'a pas été baptisé de son baptême à lui, mais du baptême de Jean. Et c'est cela qui convenait.
1° À cause de ce qui caractérise le baptême de Jean, baptême non dans l'Esprit, mais dans l'eau seulement. Or, le Christ n'avait pas besoin d'un baptême dans l'Esprit, lui qui, dès le commencement de sa conception, fut rempli de la grâce du Saint-Esprit, comme on l'a montré précédemment Et tel est le motif donné par S. Chrysostome.
2° Selon Bède le Christ fut baptisé du baptême de Jean « afin d'approuver le baptême de Jean en le recevant lui-même ».
3° Selon S. Grégoire de Nazianze, « Jésus est venu au baptême de Jean afin de sanctifier le baptême ».
Solutions
1. Nous l'avons dit à l'article précédent, le Christ a voulu recevoir le baptême pour nous y inciter par son exemple. Aussi, pour rendre son imitation plus efficace, il a voulu recevoir un baptême dont manifestement il n'avait pas besoin, afin que les hommes s'approchent du baptême dont ils avaient besoin. Ce qui fait dire à S. Ambroise : « Que personne ne se dérobe au bain de la grâce, quand le Christ ne s'est pas dérobé au bain de la pénitence. »
2. Le baptême prescrit dans la loi juive était seulement figuratif ; mais le baptême de Jean contenait déjà une certaine réalité, en tant qu'il incitait les hommes à s'abstenir du péché ; quant au baptême chrétien, il est efficace pour purifier du péché et pour conférer la grâce. Or, le Christ n'avait pas besoin de recevoir la rémission des péchés, puisqu'il n'avait pas de péché, ni de recevoir la grâce, puisqu'il la possédait en plénitude. En outre, et pareillement, étant la vérité en personne, ce qui était une simple figure ne lui convenait pas. Et c'est pourquoi il lui convenait de recevoir le baptême placé entre le baptême juif et le baptême chrétien, plutôt que l'un de ceux-ci.
3. Le baptême est un remède spirituel. Or, plus on est parfait, moins on a besoin de remède. Aussi, du fait même que le Christ est souverainement parfait, il convenait qu'il ne reçoive pas le baptême le plus parfait, comme celui qui est en bonne santé n'a pas besoin d'un traitement efficace.
Objections
1. Le Christ a été baptisé pour inciter les autres, en leur donnant l'exemple, à se faire baptiser. Mais il est louable pour les fidèles du Christ d'être baptisés non seulement avait trente ans, mais dans la petite enfance. Il semble donc que le Christ n'aurait pas dû être baptisé à l'âge de trente ans.
2. L'Écriture ne dit pas que le Christ ait enseigné ou fait des miracles avant son baptême. Or, s'il avait commencé plus tôt à enseigner, dès sa vingtième année ou même avant, cela aurait été plus avantageux pour le monde. Donc, le Christ, qui était venu pour le bien des hommes, aurait dû être baptisé avant l'âge de trente ans.
3. C'est surtout chez le Christ qu'a dû se manifester la sagesse divine. Or, elle s'est manifestée chez Daniel dans son enfance (Daniel 13.43) : « Le Seigneur suscita l'esprit saint d'un jeune enfant nommé Daniel. » Donc, à plus forte raison, le Christ aurait dû être baptisé et se mettre à enseigner dans son enfance.
4. Le baptême est ordonné au baptême reçu par le Christ comme à sa fin. Or la fin est première dans l'ordre d'intention, mais dernière dans l'ordre d'exécution. Donc le Christ devait être baptisé par Jean soit le premier, soit le dernier.
En sens contraire, il y a le texte de Luc (Luc 3.21) : « Il advint, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière... » et plus loin : « Jésus, lors de ses débuts, avait environ trente ans. »
Réponse
Il est tout à fait convenable que le Christ ait été baptisé à trente ans.
1° Il a été baptisé pour commencer dès lors à enseigner et à prêcher. Ce qui requiert l'âge parfait, qui est trente ans. Aussi lit-on dans la Genèse (Genèse 41.46) que « Joseph avait trente ans » quand il reçut le gouvernement de l’Égypte. Il est écrit également de David (2 Samuel 5.4) « qu'il avait trente ans quand il commença de régner ». Ézéchiel aussi (Ezéchiel 1.1) commença de prophétiser « à trente ans ».
2° Selon S. Chrysostome, « après le baptême du Christ, la loi allait prendre fin. Et c'est pourquoi le Christ est venu au baptême à l'âge où l'on peut endosser tous les péchés ; ainsi, puisqu'il avait observé la loi, personne ne dirait qu'il l'avait abolie parce qu'il ne pouvait pas l'accomplir ».
3° Le fait que le Christ est baptisé à l'âge parfait, nous donne à entendre que le baptême engendre des hommes parfaits, selon S. Paul (Éphésiens 4.13) : « Nous devons parvenir tous ensemble à ne faire plus qu'un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ. » À cela semble se rattacher ce qui est propre au chiffre trente. Il est le produit de trois par dix ; trois évoque la foi en la Trinité ; et dix, l'accomplissement des préceptes de la loi : c'est en ces deux points que consiste la perfection de la vie chrétienne.
Solutions
1. Comme dit S. Grégoire de Nazianze, le Christ n'a pas été baptisé « comme s'il avait besoin d'être purifié... ou comme s'il eût été dangereux pour lui de retarder le baptême. Mais pour tout autre, ce serait un grand danger de sortir de ce monde sans avoir revêtu la robe d'immortalité », la grâce. Et s'il est bon de garder sa pureté après le baptême, « il vaut mieux », dit le même auteur, « recevoir parfois quelques taches que d'être entièrement démuni de la grâce ».
2. Le bien que le Christ apporte aux hommes leur vient principalement de la foi et de l'humilité. Or, pour l'une et l'autre, il importe que le Christ n'ait pas commencé à enseigner dans son enfance ou son adolescence, mais à l'âge parfait. Pour la foi, parce que la réalité de l'humanité du Christ se manifeste par la croissance de son corps ; et pour que cette croissance ne soit pas tenue pour imaginaire, il n'a pas voulu manifester sa sagesse ou sa force avant d'avoir atteint l'âge parfait de son développement physique. Pour l'humilité, afin que personne, avant d'avoir atteint l'âge parfait, n'ait la prétention de prendre un titre de supérieur ni une fonction d'enseignement.
3. Le Christ était proposé en exemple aux hommes en toutes choses. C'est pourquoi il devait montrer en lui ce qui convient à tous selon la loi commune, et donc n'enseigner qu'à l'âge parfait. Mais, dit S. Grégoire de Nazianze : « La loi commune n'est pas ce qui arrive rarement, de même qu'une hirondelle ne fait pas le printemps ». Car il a été accordé à quelques-uns, par une disposition spéciale voulue par la sagesse divine et contraire à la loi commune, de recevoir avant l'âge parfait la fonction de gouverner ou d'enseigner, comme ce fut le cas pour Salomon, Daniel et Jérémie.
4. Le Christ ne devait être baptisé par Jean ni le premier, ni le dernier. Car, dit S. Chrysostome le Christ était baptisé « pour confirmer la prédication et le baptême de Jean, et pour recevoir le témoignage de celui-ci ». Or, on n'aurait pas cru au témoignage de Jean si d'abord beaucoup d'hommes n'avaient été baptisés par lui. Et c'est pourquoi le Christ ne devait pas être baptisé le premier. Et non plus le dernier. Car, ajoute le même auteur, « de même que le soleil n'attend pas que décline l'étoile du matin, mais qu'il se lève tandis que celle-ci poursuit sa course, et qu'il en efface l'éclat par sa lumière, de même le Christ n'a pas attendu que Jean ait accompli sa course, mais est apparu tandis que celui-ci continuait à enseigner et à baptiser. »
Objections
1. La vérité doit correspondre à la figure. Mais la préfiguration du, baptême fut le passage de la mer Rouge, où les Égyptiens furent engloutis comme les péchés sont effacés par le baptême. Il semble donc que le Christ aurait dû être baptisé dans la mer plutôt que dans le Jourdain.
2. « Jourdain » se traduit par « descente ». Mais dans le baptême on monte beaucoup plus qu'on ne descend, aussi est-il écrit (Matthieu 3.16) : « Jésus, aussitôt baptisé, remonta de l'eau. »
3. Lorsque les fils d'Israël passèrent le Jourdain, « ses eaux retournèrent en arrière » (Josué 3.16, 17 ; Psaumes 114.3, 5). Or les baptisés ne retournent pas en arrière, ils vont de l'avant. Il ne convenait donc pas que le Christ soit baptisé dans le Jourdain.
En sens contraire, il est écrit (Marc 1.9) : « Jésus fut baptisé par Jean dans le Jourdain. »
Réponse
C'est en traversant le Jourdain que les fils d'Israël entrèrent dans la Terre promise. Or le baptême du Christ a ceci de particulier par rapport aux autres baptêmes, qu'il introduit dans le royaume de Dieu, symbolisé par la Terre promise. D'où ce texte de S. Jean (Jean 3.5) : « Nul, s'il ne renaît de l'eau et de l'Esprit Saint, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. » À cela se rattache le fait qu'Élie a divisé les eaux du Jourdain avant d'être enlevé au ciel par un char de feu (2 Rois 2.7), parce que, pour ceux qui traversent les eaux du baptême, le feu de l'Esprit Saint ouvre l'accès au ciel. Aussi convenait-il que le Christ fût baptisé dans le Jourdain.
Solutions
1. Le passage de la mer Rouge préfigurait le baptême en ce que celui-ci efface les péchés. Mais le passage du Jourdain le préfigurait en ce qu'il ouvre la porte du royaume céleste, ce qui est l'effet principal du baptême, et qui n'est accompli que par le Christ. Il convenait donc que le Christ soit baptisé dans le Jourdain plutôt que dans la mer.
2. Il y a dans le baptême une montée par le progrès de la grâce ; elle requiert la descente par l'humilité, selon S. Jacques (Jacques 4.6) : « Aux humbles le Seigneur donne la grâce. » Et c'est à cette descente que se rapporte le nom de Jourdain.
3. Selon S. Augustin « de même que jadis les eaux du Jourdain sont retournées en arrière, de même, le Christ une fois baptisé, les péchés sont retourner en arrière ».
Ou bien cela peut symboliser qu'à l'opposé des eaux qui descendent, le fleuve des bénédictions se portait vers le haut.
Objections
1. Les cieux doivent s'ouvrir pour celui qui a besoin d'y entrer parce qu'il se trouve en dehors. Or le Christ se trouvait toujours dans le ciel, selon la parole en S. Jean (Jean 3.13) : « Le Fils de l'homme, qui est dans le ciel... »
2. L'ouverture des cieux peut s'entendre ou d'une manière spirituelle, ou d'une manière physique. On ne peut l'entendre d'une manière physique, car les corps célestes sont inaltérables et infrangibles selon le livre de Job (Job 37.18) : « C'est peut-être toi qui as fabriqué les cieux, aussi solides que le bronze ? » On ne peut l'entendre non plus d'une manière spirituelle, car aux regards du Fils de Dieu, les cieux n'étaient pas fermés auparavant. C'est pourquoi il est inexact de dire qu'après le baptême du Christ « les cieux se sont ouverts ».
3. Pour les fidèles le ciel s'est ouvert par la passion du Christ, selon l'épître aux Hébreux (Hébreux 10.19) : « Nous avons confiance d'entrer dans le Saint des saints par le sang du Christ. » C'est pourquoi même les baptisés du baptême du Christ, s'ils étaient morts avant sa passion, n'auraient pu entrer au ciel. Donc les cieux auraient dû s'ouvrir pendant sa passion et non après son baptême.
En sens contraire, il y a l'affirmation de Luc (Luc 3.21) : « Au moment où Jésus, après son baptême, était en prière, le ciel s'ouvrit. »
Réponse
Nous l'avons dit. le Christ a voulu être baptisé pour consacrer par son baptême celui que nous recevrions. Aussi le baptême qu'il a reçu devait-il manifester ce qui ressortit à l'efficacité de notre baptême. À ce sujet trois points sont à considérer.
1° La vertu principale d'où le baptême tient son efficacité, et qui est une vertu céleste. C'est pourquoi, au baptême du Christ, le ciel s'est ouvert pour montrer que désormais une vertu céleste sanctifierait notre baptême.
2° Ce qui agit pour l'efficacité du baptême. C'est la foi de l'Église et du baptisé ; de là vient que les baptisés professent la foi et que le baptême est appelé « sacrement de la foi ». Or, par la foi notre regard pénètre les mystères célestes qui dépassent le sens et la raison de l'homme. C'est pour symboliser cela que les cieux se sont ouverts après le baptême du Christ.
3° C'est spécialement par le baptême du Christ que nous est ouverte l'entrée du royaume céleste, que le péché avait fermée au premier homme. Aussi, au baptême du Christ, les cieux s’ouvrirent-ils afin de montrer que le chemin du ciel était ouvert aux baptisés.
D'autre part, après le baptême, pour que l'homme entre au ciel, la prière continuelle lui est nécessaire. Certes, par le baptême les péchés sont remis, mais il reste le foyer de convoitise qui nous attaque intérieurement, et le monde et les démons qui nous attaquent extérieurement. C'est pourquoi S. Luc dit nettement : « Au moment où Jésus, après son baptême, était en prière », parce que la prière est nécessaire aux fidèles après le baptême.
Ou bien on veut nous faire entendre que le fait même de l'ouverture du ciel aux croyants par le baptême, tient à la vertu de la prière du Christ. Aussi Matthieu (Matthieu 3.16) écrit-il nettement : « Le ciel fut ouvert pour lui », c'est-à-dire « à tous à cause de lui », comme si un empereur disait à quelqu'un qui l'implore pour un autre : « Ce bienfait, je ne le donne pas à lui, mais à toi », c'est-à-dire « à cause de toi », selon le commentaire de S. Jean Chrysostome.
Solutions
1. Comme dit S. Jean Chrysostome, « de même que le Christ selon sa condition humaine a été baptisé, quoiqu'il n'eût pas besoin de baptême pour lui-même ; de même, selon cette condition humaine, les cieux se sont ouverts pour lui, mais selon sa nature divine, il était toujours dans les cieux ».
2. D'après S. Jérôme, « les cieux s'ouvrirent pour le Christ baptisé, non par une ouverture matérielle mais pour les yeux de son esprit, ces yeux avec lesquels Ézéchiel aussi les vit ouverts, comme il le rapporte au début de son livre ». Et S. Jean Chrysostome le prouve en disant : « Si la créature (les cieux) s'était brisée, on n'aurait pas dit : “les cieux lui furent ouverts”, car ce qui s'ouvre corporellement est ouvert pour tous. » Aussi Marc (Marc 1.10) dit-il expressément : « Aussitôt, Jésus, remonta de l'eau, vit les cieux s'ouvrir », comme si l'ouverture des cieux était en relation avec la vision du Christ. Certains la ramènent à une vision physique, disant qu'autour du Christ, au moment du baptême, il y eut une telle splendeur que les cieux parurent ouverts. Cela peut encore se rattacher à une vision par l'imagination, à la manière dont Ézéchiel vit les cieux ouverts ; car elle était formée dans l'imagination du Christ par la vertu divine et la volonté rationnelle, pour signifier que par le baptême l'entrée du ciel est ouverte aux hommes. On peut encore la rattacher à une vision intellectuelle, en tant que le Christ vit, quand le baptême venait d'être sanctifié, que le ciel est ouvert aux hommes ; mais déjà avant son baptême, il avait vu que cela devait se réaliser.
3. La passion du Christ ouvre le ciel aux hommes comme une cause universelle de l'ouverture des cieux. Mais il faut encore appliquer cette cause universelle aux individus ; ce qui se fait par le baptême, selon S. Paul (Romains 6.3) : « Nous tous, qui avons été baptisés dans le Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. » Et c'est pourquoi l'on fait mention de l'ouverture des cieux au baptême du Christ plutôt, que lors de sa passion. Ou bien, dit S. Jean Chrysostome : « Au baptême du Christ, les cieux se sont seulement ouverts, mais c'est plus tard qu'il a vaincu le tyran par la croix. Alors les portes n'étaient plus nécessaires, le ciel ne devant plus être fermé. C'est pourquoi les anges ne disent pas : “Ouvrez les portes” car elles étaient déjà ouvertes, mais : “Enlevez les portes” (Psaumes 24.7, 9). » Chrysostome donne ainsi à entendre que les obstacles empêchant les âmes des défunts d'entrer au ciel ont été totalement enlevés par la passion du Christ ; mais au baptême du Christ, elles ont été ouvertes en ce sens que la route par laquelle les hommes entreraient au ciel, avait déjà été montrée.
Objections
1. L'Esprit Saint habite dans l'homme par la grâce. Mais l'homme Christ a eu la plénitude de la grâce dès le principe de sa conception comme Fils unique du Père, on l'a dit plus haut. Donc ce n'est pas au baptême que le Saint-Esprit devait lui être envoyé.
2. On dit que le Christ « est descendu » dans le monde par le mystère de l'Incarnation, quand « il s'est anéanti lui-même prenant condition d'esclave » (Philippiens 2.7). Mais le Saint-Esprit ne s'est pas incarné. Il n'est donc pas juste de dire que le Saint-Esprit « est descendu sur lui ».
3. Le baptême du Christ devait, comme une sorte de prototype, montrer ce qui se passerait dans notre propre baptême. Mais le nôtre ne comporte pas de mission visible du Saint-Esprit. Donc le baptême du Christ, lui non plus, n'aurait pas dû en comporter.
4. Le Saint-Esprit découle du Christ sur tous les autres hommes, selon S. Jean (Jean 1.16) : « De sa plénitude nous avons tous reçu. » Mais sur les Apôtres le Saint-Esprit n'est pas descendu sous la forme d'une colombe, mais sous la forme du feu. Il aurait donc dû en être de même au baptême du Christ.
En sens contraire, l'évangile (Luc 3.22) est formel : « Le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, pareil à une colombe. »
Réponse
Selon S. Jean Chrysostome, ce qui s'est accompli au sujet du Christ dans son baptême se rattache au mystère accompli en tous ceux qui devaient être baptisés ensuite. Or, tous ceux qui reçoivent le baptême du Christ reçoivent le Saint-Esprit, sauf s'ils ne sont pas sincères, selon cette parole du Baptiste (Matthieu 3.11) : « C'est lui qui vous baptisera dans l’Esprit Saint. » Et c’est pourquoi il convenait que celui-ci descende sur le Christ lors de son baptême.
Solutions
1. Pour S. Augustin, « il est absolument ridicule de croire que le Christ avait déjà trente ans quand il reçut l’Esprit Saint ; quand il vint au baptême, il était sans péché, il n’était donc pas dans l’Esprit Saint. S’il est écrit de Jean qu’il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère, que devons-nous dire du Christ homme, dont la chair n’a pas été conçue charnellement, mais spirituellement ?... Alors donc », dans le baptême, « il a daigné préfigurer son corps, c'est-à-dire l'Église, en laquelle on reçoit le Saint-Esprit, spécialement au moment du baptême ».
2. Comme dit S. Augustin, si le Saint-Esprit est descendu sur le Christ sous une forme corporelle semblable à une colombe, ce n'est pas qu'on ait vu la substance même du Saint-Esprit, qui est invisible. Ce n'est pas non plus que cette créature visible ait été assumée dans l'unité de la personne divine ; car on ne dit pas que le Saint-Esprit est une colombe comme on dit que le Fils de Dieu est un homme, en raison de son union avec lui. Ce n'est pas davantage qu'on ait vu alors le Saint-Esprit sous la forme d'une colombe de la façon dont Jean a vu l'agneau immolé selon l'Apocalypse (Apocalypse 5.6). Car cette vision s'est faite en esprit, par les images spirituelles des corps, tandis que la colombe du baptême, personne n'a jamais douté qu'on l'ait vue de ses yeux. Le Saint-Esprit n'est pas apparu non plus sous l'apparence d'une colombe, ainsi qu'il est écrit (1 Corinthiens 10.4) : « Le rocher était le Christ. » Car ce rocher faisait partie de la création, mais on lui a donné le nom de Christ, qu'il préfigurait par sa manière d'agir. Mais cette colombe a existé soudainement pour exercer son symbolisme et a disparu ensuite, comme la flamme apparue à Moïse dans le buisson.
On dit donc que le Saint-Esprit est descendu sur le Christ non en raison de son union avec la colombe, mais ou bien en raison du symbolisme de la colombe elle-même à l'égard du Saint-Esprit, elle qui est venue sur le Christ en descendant ; ou encore en raison de la grâce spirituelle qui découle de Dieu sur la créature par une sorte de descente spirituelle, selon S. Jacques (Jacques 1.17) : « Tout don excellent, toute donation parfaite vient d'en haut et descend du Père des lumières. »
3. Selon S. Jean Chrysostome, « au début des communications spirituelles apparaissent toujours des visions sensibles, au profit de ceux qui ne peuvent avoir aucune intelligence de la nature incorporelle ; mais ensuite, si ces visions ne se produisent plus, on accepte la foi parce qu'elles se sont produites un jour ». Et c'est pourquoi le Saint-Esprit est descendu visiblement sous une apparence corporelle, afin que l'on crût dans la suite qu'il descend invisiblement sur tous les baptisés.
4. Que le Saint-Esprit ait apparu sur le Christ à son baptême sous la forme d'une colombe, on peut en donner quatre raisons.
1° À cause de la disposition requise du baptisé qu'il ne vienne pas sans sincérité. Car, selon le livre de la Sagesse (Sagesse 1.5) : « L'Esprit Saint, l'éducateur, fuit l'hypocrisie. » La colombe est en effet un animal simple, sans ruse ni tromperie. Aussi nous est-il dit (Matthieu 10.16) : « Soyez simples comme des colombes. »
2° Pour symboliser les sept dons du Saint-Esprit par les caractéristiques de la colombe. Elle niche près des cours d'eau, et dès qu'elle voit l'épervier, elle plonge et s'échappe. Cela se rattache au don de la sagesse, par lequel les saints demeurent le long des eaux de la divine Écriture et échappent ainsi aux assauts du démon. — La colombe choisit les meilleurs grains. Cela se rattache au don de science, par lequel les saints choisissent pour leur nourriture les opinions saines. — La colombe nourrit les petits qui lui sont étrangers. Cela se rattache au don de conseil par lequel les saints nourrissent les hommes qui furent les petits du démon, c'est-à-dire ses imitateurs, par leur enseignement et leur exemple. — La colombe ne déchire pas avec son bec, ce qui se rattache au don d'intelligence, par lequel les saints ne pervertissent pas les opinions saines en les lacérant, comme font les hérétiques. — La colombe n'a pas de fiel, ce qui se rattache au don de piété, par lequel les saints évitent la colère déraisonnable. — La colombe fait son nid dans les anfractuosités des rochers. Cela se rattache au don de force, par lequel les saints font leur nid, c'est-à-dire mettent leur refuge et leur espoir dans les plaies et la mort du Christ. — La colombe gémit au lieu de chanter. Cela se rattache au don de crainte, par lequel les saints se plaisent à déplorer leurs péchés.
3° Le Saint-Esprit est apparu sous la forme d'une colombe pour indiquer l'effet propre du baptême, qui est la rémission des péchés et la réconciliation avec Dieu ; or la colombe est un animal plein de douceur. Et c'est pourquoi, note S. Jean Chrysostome « au déluge cet animal est apparu portant un rameau d'olivier et annonçant ainsi la tranquillité générale de tout l'univers ; et maintenant c'est encore la colombe qui apparaît au baptême du Christ, nous annonçant la délivrance ».
4° Le Saint-Esprit est apparu ainsi pour désigner l'effet général du baptême, qui est de construire l'unité de l'Église. Comme dit S. Paul (Éphésiens 5.25) : « Le Christ s'est livré afin de se présenter à lui-même l'Église toute resplendissante, sans tache ni ride, en la purifiant par le bain d'eau dans la parole de vie. » Et c'est pourquoi il convenait qu'au baptême l'Esprit-Saint se montrât sous la forme d'une colombe, animal aimable et social. Aussi, dans le Cantique (Cantique 6.8) est-il dit de l'Église : « Elle est unique, ma colombe. »
Mais sur les Apôtres, c'est sous forme de feu que le Saint-Esprit est descendu, pour deux motifs. D'abord pour montrer la ferveur qui devait animer leur cœur pour prêcher partout le Christ au milieu des persécutions. Et c'est aussi pourquoi il est apparu sous forme de langues de feu. Aussi S. Augustin remarque-t-il : « Le Seigneur a rendu visible l'Esprit Saint de deux manières : par la colombe sur le Seigneur après son baptême ; par le feu sur les disciples réunis. Là nous est montrée la simplicité ; ici, la ferveur... La colombe enseigne à ceux qui sont sanctifiés par l'Esprit à ne pas employer la ruse ; et le feu enseigne à la simplicité qu'elle ne doit pas demeurer froide. Ne te laisse pas ébranler par la division des langues : reconnais l'unité dans la colombe. »
Le deuxième motif, d'après Chrysostome est, puisqu'il fallait pardonner les fautes, ce qui se fait dans le baptême, « la douceur était nécessaire, et la colombe en était le symbole. Mais, quand nous avons reçu la grâce, reste le temps du jugement, figuré par le feu ».
Objections
1. Dans une apparition, ce que l'on voit n'a qu'une apparence de réalité. Mais S. Luc (Luc 3.2) nous dit : « L'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, pareil à une colombe. » Ce ne fut donc pas une colombe véritable, mais un semblant de colombe.
2. « La nature ne fait rien en vain, ni Dieu », dit Aristote. Or cette colombe ne venant « que pour symboliser et ensuite disparaître », dit S. Augustin, aurait été inutilement une colombe véritable, parce que ce rôle pouvait être joué par un simulacre de colombe. Elle n'a donc pas été un animal réel.
3. Les propriétés d'un être font connaître sa nature. Donc si cette colombe avait été un animal réel, ses propriétés auraient révélé la nature d'un animal réel, non les effets du Saint-Esprit.
En sens contraire, S. Augustin affirme « Nous ne prétendons pas dire que seul le Seigneur Jésus Christ eut un vrai corps et que l'Esprit Saint est apparu aux yeux des hommes sous une forme trompeuse. Nous croyons bien que ces deux corps étaient de vrais corps. »
Réponse
Comme nous l'avons déjà dit il ne convenait pas que le Fils de Dieu, qui est la Vérité du Père, emploie de faux semblants, et c'est pourquoi il n'a pas pris un corps irréel, mais un vrai corps. Et parce que le Saint-Esprit est appelé « l'Esprit de Vérité » (Jean 16.13), lui-même aussi a formé une colombe véritable dans laquelle il apparaîtrait, bien qu'il ne l'ait pas assumée pour l'unir à sa personne. Aussitôt après les paroles citées plus haut, S. Augustin écrit : « Il ne fallait pas que le Fils de Dieu trompe les hommes ; de même il ne convenait pas que le Saint-Esprit les trompe. Mais, au Dieu tout-puissant, qui a fabriqué de rien la création universelle, il n'était pas difficile de former un vrai corps de colombe, sans l'aide d'autres colombes, pas plus qu'il ne lui avait été difficile de façonner un vrai corps dans le sein de Marie sans la semence d'un homme. Puisque la nature corporelle, aussi bien dans les entrailles d'une femme pour former un homme, que dans le monde pour former une colombe, obéit au commandement et à la volonté du Seigneur. »
Solutions
1. On dit que l'Esprit Saint est descendu sous l'apparence ou la ressemblance d'une colombe non pour exclure sa réalité, mais pour montrer qu'il n'est pas apparu sous la forme de sa substance.
2. Il n'était pas superflu de former une colombe véritable, afin que le Saint-Esprit apparaisse en elle, car précisément la réalité de la colombe symbolise la réalité de l'Esprit Saint et de ses effets.
3. C'est de la même manière que les propriétés de la colombe conduisent à découvrir et la nature de la colombe et les effets du Saint-Esprit. Car, par le fait même que la colombe possède de telles propriétés, il se trouve qu'elle symbolise le Saint-Esprit.
Objections
1. On dit du Fils et de l'Esprit-Saint, du fait qu'ils sont apparus d'une manière sensible, qu'ils ont été chargés d'une mission visible. Mais il ne convenait pas au Père d'être envoyé, comme l'a montré S. Augustin. Donc il ne lui convenait pas non plus d'apparaître.
2. La voix signifie le verbe conçu dans le cœur. Mais le Père n'est pas le verbe. Il est donc étrange qu'il se soit manifesté par une voix.
3. Le Christ homme n'a pas commencé d'être Fils de Dieu au baptême, comme certains hérétiques l'ont pensé ; il était Fils de Dieu dès le début de sa conception. C'est donc à sa naissance que la voix du Père aurait dû attester la divinité du Christ, plutôt qu'à son baptême.
En sens contraire, on lit en S. Matthieu (Matthieu 3.17) : « Voici qu'une voix venue des cieux disait : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour.” »
Réponse
Nous l'avons dit : dans le baptême du Christ devait se montrer tout ce qui s'accomplit dans notre baptême, dont il est le prototype. Or le baptême que reçoivent les fidèles est consacré par l'invocation et la vertu de la Trinité, selon S. Matthieu (Matthieu 28.19) : « Allez, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Et c'est pourquoi au baptême du Christ, dit S. Jérôme « c'est le mystère de la Trinité qui se manifeste. Car le Seigneur, dans sa nature humaine, est baptisé ; l'Esprit Saint descend sous l'aspect d'une colombe ; on entend la voix du Père rendant témoignage au Fils ». Et c'est pourquoi il convenait que, dans ce baptême, le Père se manifeste par sa voix.
Solutions
1. La mission visible implique que non seulement l'envoyé apparaisse, mais que l'envoyeur ait autorité. Et c'est pourquoi du Fils et du Saint-Esprit, qui dépendent d'un autre, on ne dit pas seulement qu'ils apparaissent, mais aussi qu'ils sont envoyés d'une manière visible. Tandis que le Père, qui ne dépend pas d'un autre, peut bien apparaître, mais non être envoyé de façon visible.
2. Le Père ne se fait connaître par une voix que comme l'auteur de cette voix, ou celui qui parle par elle. Et parce qu'il est propre au Père de produire le Verbe, ce qui est dire ou parler, il convient parfaitement que le Père se manifeste par la voix, laquelle signifie le Verbe. Il en résulte que la voix émise par le Père atteste la filiation du Verbe. Et de même que la forme de colombe, où se montre le Saint-Esprit, n'est pas la nature même de celui-ci ; de même que la forme d'homme, où se montre le Fils en personne n'est pas non plus la nature même du Fils de Dieu : de même encore cette voix n'appartient pas à la nature du Verbe, ou du Père, qui parlait. Le Seigneur le dit en S. Jean (Jean 5.37) : « Vous n'avez jamais entendu la voix du Père, vous n'avez jamais vu sa figure. » Par là, dit S. Jean Chrysostome, « Jésus les introduisant peu à peu dans une croyance philosophique, leur montre qu'il n'y a en Dieu ni voix ni figure, mais que Dieu est supérieur aux formes extérieures et à de telles paroles. »
Et de même que la Trinité tout entière a formé la colombe, ainsi que la nature humaine assumée par le Christ, c'est elle aussi qui a formé cette voix.
Pourtant, le Père est seul à se manifester dans la voix parce qu'il parle, de même que le Fils seul a assumé la nature humaine, et ainsi le Saint-Esprit seul s'est manifesté dans la colombe, comme le montre S. Augustin.
3. La divinité du Christ ne devait pas se manifester à tous dès sa naissance, mais plutôt se cacher sous les faiblesses de l'enfance. Mais dès qu'il est venu à l'âge parfait, où il lui fallait enseigner, faire des miracles et attirer à lui les hommes, c'est alors que sa divinité devait être manifestée par le témoignage du Père pour rendre son enseignement plus crédible. Aussi dit-il lui-même (Jean 5.37) : « Le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui rend témoignage de moi. » Et cela surtout au baptême, par lequel les hommes renaissent en fils adoptifs de Dieu ; en effet, les fils adoptifs de Dieu sont constitués tels à la ressemblance de son Fils par nature, comme dit S. Paul (Romains 5.29) : « Ceux que d'avance il a discernés, il les a aussi prédestinés à reproduire l'image de son Fils. » Aussi, d'après S. Hilaire, le Saint-Esprit descendit sur Jésus après son baptême, et l'on entendit la voix du Père disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». Ainsi « d'après ce qui se réalisait pleinement dans le Christ, nous apprendrions qu'après le baptême d'eau, le Saint-Esprit vole sur nous depuis les portes des cieux, et que nous devenons fils de Dieu en vertu de l'adoption déclarée par la voix du Père ».
Nous venons d'étudier ce qui concerne l'entrée du Christ dans le monde, c'est-à-dire ses débuts. Il nous faut, à la suite, étudier ce qui concerne le déploiement de son activité.
I. Son genre de vie (Q. 40). — Il. Sa tentation (Q. 41). — III. Son enseignement (Q. 42). — IV. Ses miracles (Q. 43-44).