Lettre sur ceux qui se croient inspirés
Lettre sur ceux qui se croient inspirés Bénédict Pictet
(1721)

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Bénedict Pictet (1655-1724) est un cessationiste convaincu, c’est-à-dire qu’il croit que les charismes miraculeux donnés à l’Église le jour de la Pentecôte, et en particulier le don de prophétie, ont disparu depuis longtemps. Sur les instances d’Antoine Court (1695-1760), il écrit une lettre condamnant les agissements des Inspirés, nom qui désigne un groupe de camisards plus ou moins mystiques, encore insoumis au despotisme religieux de Louis XIV. Cependant l’historien Edmond Hugues (1846-1929), cofondateur du Musée du Désert, est beaucoup moins péremptoire sur ce jugement négatif à l’égard du misérable reste des dissidents français ; il lui trouve des circonstances atténuantes, et même un rôle de transmetteur de flambeau. Il était donc intéressant de réunir dans un même volume, la Lettre de Pictet, et le chapitre de l’historien. Si au vingt-et-unième siècle évangélique il n’y a plus à craindre qu’une querelle entre ceux qui croient que des prophètes, en chair et en os, existent toujours dans l’Église, et ceux qui pensent qu’il ne faut les chercher que dans la Bible, dégénère en violence, il n’en demeure pas moins une certaine tension entre la Théologie Réformée et la Théologie du Réveil. Tension bénigne par ailleurs, puisque comme celle suscitée par le baptême des nouveaux-nés, ou celle du pastorat féminin, elle se résout presque entièrement aujourd’hui, dans le paradigme du chat de Schrödinger, ainsi que nous le signalons en note introductive.

Table des matières

Note ThéoTeX
La lettre
Annexe : Les Inspirés et les Multipliants

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