Théologie Systématique – III. Prolégomènes et Cosmologie

B. Tendance confessionnelle

La dogmatique étant, selon Schleiermacher, l’exposé des dogmes de chaque Eglise particulière, les partisans de cette définition ont composé des dogmatiques qualifiées luthériennes ou réformées, soit que ces qualificatifs n’eussent qu’une signification historique, soit qu’ils exprimassent l’accord entre les convictions personnelles de l’auteur et la foi de son Eglise.

Au nombre des dogmatiques historiques, citons, pour la théologie réformée, un des ouvrages de Schweizer : Die Glaubenslehre der ev. reformirten Kirche (1844-1847)c ;

c – A distinguer de l’ouvrage du même auteur : Die christliche Glaubenslehre nach prot. Grundsätzen dargestellt. 1877.

Pour la théologie luthérienne : Dogmatik der ev. luth. Kirche, de H. Schmid (sixième édition, 1876) ;

Comme réunissant les deux confessions, l’ouvrage de De Wette : Dogmatik der prot. Kirche nach den symb. Büchern und den älteren Dogmatikern beider Confessionen (1840) ;

La Dogmatique de Rothe (ouvrage posthume, 1879).

Les principaux représentants de la tendance confessionnelle luthérienne sont :

Le danois Martensen (Die christliche Dogmatik, troisième édition, 1886 ; traduction française par Ducros, 1879) ;

Sartorius (Die heilige Liebe, 1840) ;

Thomasius (Christi Person und Werk, deuxième édition, 1856) :

II s’est écarté du type luthérien dans la christologie, où il s’est déclaré partisan de la Kenosis, mais en même temps a défendu un sacramentalisme outré dans la doctrine de la cène.

Luthardt (Compendium der Dogmatik, septième édition, 1886) ;

Philippi, apprécié surtout comme auteur d’un commentaire sur l’épître aux Romains (Kirchliche Glaubenslehre, troisième édition, 1883) ;

Kahnis, d’un confessionnalisme mitigé (Die luth. Dogmatik, deuxième édition, 1874) ;

Franck, qui cherche à accorder le suhjectivisme avec le confessionnalisme (System der christlichen Wahrheit, 1878-1881).

Comme les principaux représentants de la tendance confessionnelle réformée, nous avons à citer :

Ebrard (Christl. Dogmatik, deuxième édition, 1862) ;

Böhl, l’auteur de la dogmatique la plus récente, réédition inattendue et égarée dans cette fin de siècle, de l’orthodoxie du XVIIe (Darstellung der christlichen Glaubenslehre auf reformirt-kirchlicher Grundlage, 1887).

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