Attends-toi à Dieu

19ème Jour
Comme au juste juge

« Nous t’avons attendu, ô Éternel ! dans le sentier de tes jugements...car lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants de la terre apprennent la justice. » Esa 26.8,9.

« L’Éternel est un Dieu juste ; Heureux tous ceux qui s’attendent à lui. » Esa 30.18.

Notre Dieu est un Dieu de jugement et de miséricorde. L’an et l’autre de ces attributs accompagnent ses actions. Dans le déluge, dans la sortie d’Égypte du peuple d’Israël aussi bien que dans la ruine des Cananéens, nous voyons toujours sa miséricorde accompagner le jugement. De même pour ce qui concerne chaque individu, Dieu juge et condamne le péché, tandis que la miséricorde sauve le pécheur; et quand sa miséricorde sauve le pécheur, ce n’est pas malgré le jugement, c’est parce que le jugement avait condamné le péché. Quant nous cherchons à nous attendre à Dieu, n’oublions pas que nous devons voir en lui « le Dieu juste » qui juge et condamne.

« Nous t’avons attendu dans le sentier de tes jugements. » Voilà ce que notre expérience nous fera réaliser. Si nous sommes sincère dans notre désir de sainteté, dans notre entière consécration au Seigneur, sa sainte présence nous fera découvrir des péchés ignorés ou cachés, elle nous humiliera très bas, nous révélera le mal attaché à notre nature, notre opposition à la loi de Dieu et notre incapacité à accomplir cette loi divine. Nous comprendrons la vérité de ces mots : « Qui pourra soutenir le jour de sa venue...car il sera comme le feu du fondeur. » {Mal 3.2} « Oh ! si tu ouvrais les cieux, si tu descendais, les montagnes s’écrouleraient, elles se fondraient au feu. » {Esa 64.1,2} C’est par miséricorde que Dieu condamne en nous le péché, qu’il nous en fait sentir toute la gravité. Souvent le pécheur cherche à fuir loin de ce jugement de Dieu, mais l’âme qui veut trouver Dieu, qui veut être affranchie du péché s’incline avec humilité devant la sentence divine. En silence et avec espoir elle se souvient de ces mots : « Que Dieu se lève et ses ennemis seront dispersés. » {Ps 68.1} « Nous t’avons attendu, ô Éternel, dans le sentier de tes jugements. »

Quand on cherche à s’attendre à Dieu, qu’on ne soit pas surpris de voir le péché se révéler toujours davantage. Que nul ne désespère en constatant son incapacité à vaincre le péché, à dominer ses mauvaises pensées, à sortir des ténèbres qui semblent lui cacher la face de Dieu. Lorsque Jésus au Calvaire a été pour nous le don de la miséricorde divine, Dieu n’a-t-il pas caché son amour pour son Fils bien aimé sous la rigueur du jugement et de la condamnation ? Oh ! humiliez-vous sous les jugements divins qui condamnent chacun de vos péchés : le jugement prépare la voie à la miséricorde qui vient ensuite. Il est écrit : « Sion sera rachetée par le jugement. » {Esa 1.27} Attendez-vous à Dieu avec la confiance qu’au milieu même de ses jugements, Dieu vous amènera à saisir le salut. Attendez-vous à lui et il vous fera recevoir sa grâce.

Voici une autre application de ce même texte. Nous savons que Dieu doit visiter la terre « dans le sentier de ses jugements. » Nous attendons qu’il le fasse. Quelle attente ! Nous savons que des millions d’hommes portant le nom de chrétiens vivent dans une grande indifférence religieuse et qu’à moins de changement de leur part, ils vont attirer sur eux les jugements de Dieu. Ne ferons-nous pas tout ce qu’il nous sera possible pour les avertir et intercéder pour eux auprès de Dieu. Et si nous sentons que pour le faire nous manquons de courage et de force, ne commencerons-nous pas par nous attendre à Dieu d’une manière plus précise et plus instante, demandant au « Dieu juste » de se révéler dans la voie de ses jugements qui vont fondre jusque sur nos amis. Ne serons-nous pas effrayés de ce qui les menace ? Ne nous sentirons-nous pas pressés de leur parler et de prier pour eux plus que jamais ?

Quand nous nous attendons à Dieu, ce n’est pas seulement pour nous mettre à l’abri de ses jugements, c’est encore pour laisser Dieu prendre si bien possession de nous, nous remplir si bien de sa sainteté, de l’amour de Christ au Calvaire et du feu céleste de l’Esprit, que nous en soyons réveillés et poussés à avertir les autres, à leur dire que « nous attendons Dieu dans la voie de ses jugements. » Vous, chrétiens, montrez que vous croyez réellement au Dieu juste qui doit juger la terre.

« Mon âme, attends-toi à Dieu ! »

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