Avec Christ à l'école de la prière

5. LA CERTITUDE DE L’EXAUCEMENT

Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, heurtez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit, qui cherche, trouve, et l’on ouvre à celui qui heurte. (Mt 7.7,8)

Vous demandez et vous ne recevez pas parce que vous demandez mal. (Jas 4.3)

Nous voici pour la seconde fois sur la montagne avec le Seigneur. Il parle encore de la prière. La première fois, Il nous a montré le Père qu’on trouve dans le secret, mais qui récompense publiquement, Il nous a donné ensuite la prière modèle. Aujourd’hui Il veut nous enseigner ce que l’Ecriture considère comme essentiel dans la prière : l’assurance qu’elle est entendue et exaucée. Remarquez que dans notre texte, Il se sert chaque fois d’expressions qui ont à peu près la même signification et qui contiennent la même promesse.

« L’on vous donnera, vous trouverez, il vous sera ouvert. »

Comme raison d’une pareille certitude, le Maître allègue la loi du royaume du Père :

« Celui qui demande reçoit, celui qui cherche trouve et l’on ouvre à celui qui heurte ».

Par cette promesse six fois répétée, Il veut graver cette vérité dans nos cœurs : que nous pouvons et devons attendre avec assurance une réponse à notre prière, et Il veut, que nous sentions toute l’importance de cette leçon.

Le Seigneur emploie trois mots: demander, chercher, heurter. Chacun exprime une nuance qu’Il a voulue.

Demander s’applique aux dons que nous désirons obtenir.

Chercher, c’est le mot dont l’Ecriture se sert lorsqu’il s’agit de trouver Dieu lui-même, non seulement au moment de l’adversité, mais dans une communion intime et permanente.

Heurter exprime notre demande d’admission à demeurer en lui et avec lui.

Demander un don, et le recevoir amène tout naturellement à chercher et à trouver Celui qui l’accorde, et à heurter à la porte du Père, porte qui s’ouvre devant l’âme qui, frappe. Aucune prière ne sera adressée en vain, le Seigneur veut que nous en soyons assurés et ces répétitions prouvent qu’il connaît notre cœur avec ses doutes et sa méfiance. Au début de ses leçons sur la prière, Il cherche à inculquer cette vérité dans le cœur de ses élèves : Demandez et il vous sera donné. Quiconque demande reçoit. Si vous demandez et ne recevez rien, c’est qu’il manque quelque chose à votre prière. Persévérez et laissez-vous instruire par la Parole et par l’Esprit qui cherchent à éveiller en vous cette confiance et cette assurance et veillez à ce qu’elles vous soient conservées.

« Demandez et il vous sera donné ».

Christ n’a pas, dans son enseignement, de stimulant plus puissant pour engager les siens à persévérer dans la prière.

Pour s’assurer de la justesse d’un problème d’arithmétique, on en fait la preuve. Il en est de même pour nos prières; si elles sont ce qu’elles doivent être, elles obtiendront une réponse. Cette réponse sera la preuve! Prenons en toute simplicité cette parole du Maître : « Quiconque demande reçoit ». Il a de bonnes raisons pour nous parler sur ce ton absolu. N’affaiblissons pas sa parole par les subtilités de notre sagesse humaine. Nous ne pourrons jamais affronter les difficultés et résoudre les problèmes de la vie, si nous ne commençons pas par accepter la Parole de Dieu et les promesses qu’elle renferme, en y mettant notre ferme confiance. Inscrivez ces mots en lettres d’or dans votre chambre de prière et dans votre cœur.

Le Maître nous enseigne que la prière se compose de deux parties, l’une humaine et l’autre divine. La première consiste à demander, la seconde à accorder. Ces deux parties forment donc un tout ; c’est comme si Dieu nous disait que nous ne devons prendre aucun repos jusqu’à ce que nous ayons obtenu une réponse.

Telle est sa volonté. Toute requête présentée par un enfant de Dieu doit être exaucée.

Si nous ne recevons pas de réponse, ne nous endormons pas dans notre paresse, nous croyant résignés et supposant qu’il n’entre pas dans les vues de Dieu de nous répondre.

Non, si tel est le cas, il y a quelque chose dans notre prière qui n’est pas selon sa volonté; sollicitons tout d’abord la grâce de prier de telle sorte que l’exaucement ne puisse plus nous être refusé. Il est plus facile à la chair de se résigner à n’être pas exaucé que de permettre à l’Esprit de sonder au plus profond de notre âme et de la purifier jusqu’à ce que notre prière soit ce qu’elle doit être.

Une des preuves les plus irrécusables de la faiblesse de la vie spirituelle de nos jours, c’est que tant de chrétiens prennent si aisément leur parti de n’avoir jamais fait l’expérience personnelle de prières exaucées.

Ils prient chaque jour, ils demandent beaucoup et espèrent que sur le nombre, quelques-unes de leurs prières seront entendues, mais ils ignorent ces exaucements directs qui devraient être la règle journalière de leur vie.

Que veut notre Père ? Une communication constante avec nous, au moyen de la prière faite et exaucée. Il veut que nous lui apportions le fardeau de chaque jour, et chaque jour Il fera pour nous ce que nous lui demandons.

N’est-ce pas par ses réponses à leurs prières que les saints de l’Ancienne Alliance apprirent à reconnaître en Dieu, le Dieu vivant.

« Mais Dieu m’a exaucé, Il a été attentif à la voix de ma prière ». (Ps 66.19)

« Je me réjouis de ce que l’Eternel entend ma voix et mes supplications ». (Ps 116.1)

Il y a des cas où la réponse est un refus, parce que la requête n’est pas d’accord avec la Parole de Dieu. Ainsi lorsque Moïse demanda à entrer dans le pays de Canaan, il obtint une réponse, mais une réponse négative.

Notre Père, dans sa bonté, nous fait connaître quand Il ne peut nous exaucer. Alors écrions-nous comme le Fils de l’homme en Gethsémané : « Toutefois que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne ». (Lu 22.42)

Il lut révélé à Moïse, le serviteur et à Christ, le Fils, que leurs requêtes n’étaient pas conformes à ce que Dieu avait décrété. À ceux qui veulent être dociles, Dieu montrera en son temps, par sa Parole et son Esprit, si leur prière est selon sa volonté ou non, Retirons notre demande si elle n’est pas d’accord avec l’Esprit de Dieu ou persévérons jusqu’à ce que la réponse nous soit donnée,

Que notre pauvre cœur est naturellement éloigné de Dieu, pour qu’il nous soit si difficile de nous emparer de telles promesses ! Notre esprit accepte les mots et croit à leur vérité; mais la foi du cœur qui les possède et s’en réjouit est lente à venir, grâce à la faiblesse de notre vie spirituelle. Qu’elle est misérable, notre compréhension des pensées de Dieu !

Regardons à Jésus, prenons ses paroles en toute simplicité, que son Esprit leur donne force et vie, afin qu’elles pénètrent notre vie intérieure. Ne soyons satisfaits que lorsque nos prières seront portées jusqu’au trône du Père, sur les ailes des paroles mêmes de Jésus :

« Demandez et il vous sera donné ».

Bien-aimés condisciples à l’école de Christ, apprenons consciencieusement cette leçon. Commençons par croire implicitement à ces paroles, et à l’heure voulue, Jésus nous enseignera à les comprendre parfaitement.

Que les chétives expériences de notre incrédulité ne nous donnent pas la mesure de ce que notre foi peut attendre et espérer. À chaque instant de notre vie, tenons ferme cette joyeuse assurance. La prière qui s’élève de la terre et la réponse qui descend du ciel sont faites l’une pour l’autre. Confions-nous en Jésus, Il nous enseignera à prier de telle sorte que nous soyons exaucés. Il nous en donne le gage dans la parole que nous venons d’étudier : « Demandez et il vous sera donné ».

SEIGNEUR, ENSEIGNE-NOUS À PRIER.

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