Christ notre vie

IV. VOUS AVEZ COMMENCÉ PAR L’ESPRIT

« Est-ce par les œuvres de la loi Que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi? Etes-vous tellement dépourvus de sens Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair » {Ga 3.2,3}

Quand nous parlons de l’éveil, ou de l’approfondissement, ou de l’affermissement de la vie spirituelle, cette vie spirituelle nous apparaît faible, entachée d’erreur et de péché; et c’est une chose importante de nous placer aujourd’hui devant Dieu en lui faisant cette confession : « Seigneur, notre vie spirituelle n’est pas ce qu’elle devrait être. » Dieu fasse que chacun de nous puisse comprendre cela !

Lorsque nous regardons autour de nous et que nous considérons l’Eglise, nous voyons tant de marques de faiblesse, de péché, tant d’échecs et de manquements que nous nous trouvons contraints de demander : « Pourquoi cela ? Est-il nécessaire que l’Eglise de Christ vive dans un tel état de faiblesse ? Ou bien est-il possible actuellement que le peuple de Dieu vive toujours dans la joie et avec la force que Dieu donne ? » Le cœur de chaque croyant doit répondre : « Cela est possible. »

Alors se pose la grandie question : Pourquoi, pour quelle raison, l’Eglise dans son ensemble est-elle si faible? Pourquoi la grande majorité des chrétiens ne vivent-ils pas selon leurs privilèges ? Il doit y avoir une raison. Dieu n’a-t-il pas donné Christ Son Fils Tout-Puissant pour être le gardien de chaque croyant, afin que Christ soit pour eux une réalité toujours présente, et afin que nous puissions tous jouir des richesses qui sont nôtres en Christ ? Dieu a donné Son Fils et Dieu a donné Son Esprit. Pourquoi les croyants ne vivent-ils pas selon leurs privilèges ?

Nous trouvons dans plusieurs des épîtres une réponse très solennelle à cette question. Il y a des épîtres, comme la première aux Thessaloniciens, dans lesquelles Paul écrit aux chrétiens : « Je désire que vous croissiez, que vous abondiez, que vous avanciez dans la foi. » Ces chrétiens étaient de nouveaux convertis, et il y avait des lacunes dans leur foi, mais leur état spirituel était satisfaisant, et l’apôtre en avait une grande joie, et il écrivait : « Je prie Dieu pour que vous abondiez de plus en plus, pour que vous avanciez de plus en plus. » Mais il y a d’autres épîtres où l’apôtre prend un ton bien différent, en particulier dans les épîtres aux Corinthiens et dans l’épître aux Galates; dans ces épîtres, l’apôtre Paul dit de plusieurs façons aux chrétiens membres de ces Eglises qu’ils ne vivent pas comme des chrétiens doivent vivre; beaucoup étaient sous la puissance de la chair. Mon texte en est un exemple. L’apôtre leur rappelle que par la prédication de la foi ils ont reçu le Saint-Esprit. Paul leur avait prêché Christ ; ils avaient accepté Christ et ils avaient reçu le Saint-Esprit. Mais qu’était-il arrivé ? Ayant commencé par l’Esprit, ils avaient essayé d’achever par la chair, par leurs propres efforts, l’œuvre que le Saint-Esprit avait commencée. Nous trouvons le même enseignement dans les épîtres aux Corinthiens.

Nous découvrons-ici d’une façon tout à fait solennelle quel est le plus grand besoin de l’Eglise de Christ. Dieu a appelé l’Eglise de Christ à vivre par la puissance du Saint-Esprit, et l’Eglise vit en grande partie par le pouvoir de la chair, par la volonté humaine, par l’énergie humaine et les efforts humains, et non par la puissance de l’Esprit de Dieu. Je: crois que bien des chrétiens sont dans ce cas. Et si Dieu voulait m’employer pour vous donner un message de Sa part, mon unique message serait celui-ci : Si l’Eglise voulait reconnaître que le Saint-Esprit est sa force et son aide, et si l’Eglise voulait renoncer à tout et s’attendre à Dieu pour être remplie du Saint-Esprit, ses jours de beauté et de joie reviendraient, et nous verrions la gloire de Dieu révélée parmi nous. Tel est mon message pour chaque croyant : Rien ne peut vous aider jusqu’à ce que vous compreniez que vous devez ; vivre chaque jour sous la puissance du Saint-Esprit. Dieu, veut que vous soyez un vase vivant dans lequel la puissance de l’Esprit se manifestera à chaque heure et à chaque moment.

Examinons maintenant ce que ce passage de l’épître aux Galates nous enseigne. Il nous montre que le commencement de la vie chrétienne c’est la réception du Saint-Esprit. Il nous montre que le grand danger, c’est d’oublier que nous devons vivre selon l’Esprit, et non selon la chair. Il nous montre quelles conséquences entraîne cette manière de rechercher la perfection par des moyens charnels. Et enfin il nous indique par quel moyen nous pouvons obtenir la délivrance.

« Après avoir commencé par l’Esprit », dit l’apôtre Paul. Rappelez-vous que l’apôtre Paul ne prêchait pas seulement la justification par la foi. Il prêchait—et cette épître aux Galates est remplie de ce message—que ceux qui sont justifiés par la foi ne peuvent vivre que par le Saint-Esprit, et que Dieu donne à tous ceux qui sont justifiés le Saint-Esprit comme un sceau. {Comparez Eph 1.13 : « Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit. »} L’apôtre leur dit à plusieurs reprises: «Comment avez-vous reçu le Saint-Esprit ? Est-ce par la prédication de la loi, ou par la prédication de la foi ? » La puissance de Dieu s’était manifestée, et les Galates étaient appelés à confesser ceci : « Oui, nous avons reçu le Saint-Esprit en acceptant Christ par la foi, par la foi nous avons reçu le Saint-Esprit. »

Il est à craindre que bien des chrétiens sachent à peine qu’en croyant ils reçoivent le Saint-Esprit. Un grand nombre de chrétiens peuvent dire : J’ai reçu le pardon et j’ai reçu la paix. Mais si vous leur demandiez : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit ? », ils hésiteraient et la plupart, s’ils répondaient « oui », le diraient avec hésitation ; et ils vous diraient qu’ils savent à peine ce que c’est que de marcher par la puissance du Saint-Esprit. Essayons, de nous emparer de cette grande vérité : le commencement de la véritable vie chrétienne, c’est de recevoir le Saint-Esprit. Et le travail de chaque serviteur de Dieu doit être ce qu’était le travail de l’apôtre Paul : de rappeler aux chrétiens qu’ils ont reçu le Saint-Esprit et qu’ils doivent vivre suivant Ses directions et dans Sa puissance.

Si ces Galates qui avaient reçu la puissance du Saint-Esprit étaient tentés de s’égarer et couraient le danger de chercher à perfectionner par des moyens charnels l’œuvre commencée par le Saint-Esprit, dans quel danger encore plus grand se trouvent ces chrétiens qui savent à peine qu’ils ont reçu le Saint-Esprit, ou bien qui, acceptant cette idée comme une affaire de foi, y pensent à peine et ne remercient presque jamais Dieu pour ce don !

Si nous nous posons, cette question : « Que faut-il faire pour que l’Eglise de Christ soit restaurée ? », acceptons aussitôt cette vérité : « Le Saint-Esprit doit être beaucoup plus honoré qu’il ne l’est. » Dans le cœur de chaque croyant doit régner cette conviction profonde : « Ce que j’ai obtenu de Dieu, ce n’est pas seulement le pardon du haut du ciel, mais le Saint-Esprit venant vivre dans mon cœur, pour être ma force. »

Maintenant, examinons, en second lieu, quel est le grand danger. Nous savons tous ce que c’est qu’une erreur d’aiguillage. Un train doit aller dans une certaine direction, mais l’aiguille n’a pas été convenablement ouverte ou fermée, et le train est envoyé dans une fausse direction sans que personne s’en aperçoive. Si cela se produit, par exemple, par une nuit sombre, les voyageurs peuvent très bien ne s’apercevoir de rien avant que le train ait franchi une certaine distance.

Dieu donne aux chrétiens le Saint-Esprit pour que chaque jour leur vie soit vécue par la puissance du Saint-Esprit. Un homme ne peut vivre même pendant une heure une vie sanctifiée, si ce n’est par la puissance du Saint-Esprit. Il peut vivre une vie honnête, irréprochable aux yeux du monde, une vie vertueuse, une vie exemplaire, comme disent les gens du monde ; mais il ne peut vivre une vie agréable à Dieu, jouir du salut de Dieu et de l’amour de Dieu, il ne peut marcher dans la puissance d’une vie nouvelle, s’il n’est guidé par le Saint-Esprit chaque jour et à chaque heure.

Maintenant, voyez le danger. Les Galates avaient reçu le Saint-Esprit, mais l’œuvre commencée en eux par le Saint-Esprit, ils avaient essayé de l’achever par des moyens charnels. Comment ? Ils étaient tombés sous l’influence de prédicateurs judaïsants qui leur disaient qu’ils devaient être circoncis. Ils avaient commencé à faire de la religion un ensemble de pratiques extérieures. Et c’est ainsi que Paul emploie cette expression au sujet de ces prédicateurs qui leur disaient de se faire circoncire : « Ils cherchent à se glorifier dans votre chair. »

On emploie quelquefois cette expression : une religion charnelle. Qu’est-ce que cela signifie ? Cette expression exprime la pensée suivante : « Ma nature humaine et ma volonté humaine et mon effort humain peuvent être très actifs dans ma vie religieuse, et après avoir été converti, après avoir reçu le Saint-Esprit, je puis essayer de servir Dieu par mes propres forces. » Je puis être très diligent et faire beaucoup, et cependant toute mon œuvre peut être l’œuvre de la chair beaucoup plus que l’œuvre du Saint-Esprit. C’est là une pensée solennelle que le chrétien peut, sans même s’en apercevoir, quitter, par une erreur d’aiguillage, la voie du Saint-Esprit pour la, voie de la chair; qu’il peut être extrêmement actif et faire de grands sacrifices, tout cela par la puissance de la volonté humaine. La grande question que nous devons poser à Dieu quand nous nous examinons nous-même est celle-ci : Nous, devons lui demander de nous montrer si notre vie chrétienne est vécue davantage par la puissance de la chair que par la puissance du Saint-Esprit. Un homme peut être prédicateur de l’Evangile, il peut exercer son ministère avec zèle, les autres peuvent dire de lui qu’il fait de grands sacrifices, et pourtant il se peut que vous sentiez qu’il lui manque quelque chose; sa vie chrétienne manque de spiritualité. Combien de chrétiens y a-t-il dont personne ne penserait jamais à dire, parmi ceux qui les entourent: « Quel homme rempli de l’Esprit de Dieu ! » C’est là la faiblesse de l’Eglise de Christ. La cause de cette faiblesse peut être résumée en un mot : la chair.

La chair se manifeste de bien des manières. Elle peut se manifester par la sagesse charnelle. Mon intelligence peut s’exercer d’une façon très active sur tout ce qui concerne la religion, je peux prêcher ou écrire, ou méditer, ou penser, et trouver de la joie à m’occuper de la Parole de Dieu et du Royaume de Dieu ; et cependant la puissance de l’Esprit de Dieu peut être remarquablement absente. Je crains que si vous examiniez la prédication dans l’Eglise de Christ en Angleterre, en Ecosse, en Hollande, dans les autres pays d’Europe et aux Etats-Unis, et que vous posiez cette question : Pourquoi y a-t-il si peu de conversions par la prédication de l’Evangile ?

Pourquoi y a-t-il tant de travail et si peu de résultats pour l’éternité ? Pourquoi la prédication de la Parole de Dieu a-t-elle si peu de puissance pour conduire les croyants à la sainteté et à la consécration ? la réponse serait celle-ci : « C’est l’absence de la puissance du Saint-Esprit. » Et pourquoi cela ? La seule raison, c’est que la chair et l’énergie humaine ont pris la place que le Saint-Esprit devrait avoir. C’était vrai pour les Galates, c’était vrai pour les Corinthiens. Vous savez que Paul leur dit : « Je ne puis vous parler comme à des hommes spirituels ; vous devriez être des hommes spirituels, mais vous êtes charnels. » Et vous savez combien de fois, dans les épîtres, l’apôtre eut à les reprendre et à les condamner pour des querelles et des divisions.

Qu’est-ce qui prouve qu’une Eglise comme celle des Galates—ou bien un chrétien—sert Dieu d’une manière charnelle, et cherche à perfectionner par la chair l’œuvre qui a été commencée par l’Esprit ? La réponse est facile. Tout effort personnel en matière de foi a pour fin le péché. Quel était l’état des Galates ? Ils luttaient afin d’être justifiés par les œuvres de la loi. Et d’autre part ils se querellaient, se mordaient et se dévoraient les uns les autres. {Ga 5.14,15} Comptez les expressions que l’apôtre emploie pour indiquer leur manque, d’amour et vous en trouverez plus de douze : l’envie, la jalousie, l’amertume, les disputes, les animosités, etc. Lisez ce que l’apôtre dit à ce sujet dans les chapitres 4 et 5. Vous voyez comment ils avaient essayé de servir Dieu par leurs propres forces, et ils avaient complètement échoué. Tous leurs efforts religieux avaient abouti à un échec ; la puissance de la chair et la puissance du péché dominaient sur eux, et leur situation était l’une des plus tristes qu’on puisse envisager.

C’est là une chose solennelle. De toutes parts, dans l’Eglise chrétienne, s’élèvent des plaintes concernant l’absence de piété véritable et d’intégrité morale, même parmi les membres professants des, Eglises chrétiennes. Je me souviens d’un sermon que j’entendis prêcher par le pasteur Dykes, au sujet de la probité commerciale, et ce pasteur parla, en particulier, de ce qui se passait à Londres. Mais je ne veux pas parler ici seulement de la probité (ou de l’absence de probité) commerciale qu’on peut trouver à Londres ; si nous pénétrons dans les foyers chrétiens, si nous pensons à la vie à laquelle Dieu a appelé Ses enfants, et qu’il les rend capables de vivre par le Saint-Esprit, et si nous pensons au manque d’amour, à la colère, à l’animosité, à l’amertume qu’on peut trouver même dans des familles chrétiennes ; si nous pensions aux querelles qui existent bien souvent entre les membres d’une même Eglise, sans parler de l’envie, de la jalousie, de la susceptibilité, de l’orgueil qui existent parmi les chrétiens, alors nous sommes contraints de dire : « Où sont les marques de la présence de l’Esprit de l’Agneau de Dieu ? » Elles sont absentes, malheureusement absentes !

Beaucoup de gens parlent de ces choses comme si elles étaient le résultat naturel de notre faiblesse et ne pouvaient être empêchées. Beaucoup de gens considèrent ces choses comme des péchés, mais cependant ils ont abandonné l’espoir d’en, triompher. Beaucoup de gens parlent de ces choses dans l’Eglise et dans leur entourage, et ne voient pas le moindre espoir d’un changement. Il n’y a pas d’espoir, en effet, à moins qu’un changement radical se produise, à moins que l’Eglise de Christ commence à voir que tout péché de la part d’un croyant vient de la chair, vient d’une vie charnelle au sein de nos activités religieuses, vient d’un effort personnel pour servir Dieu. Jusqu’à ce que nous apprenions à confesser, et jusqu’à ce que nous commencions à voir que nous devons d’une façon ou d’une autre obtenir la puissance du Saint-Esprit dans l’Eglise de Christ, tous nos efforts seront voués à l’échec. Comment l’Eglise a-t-elle commencé à la Pentecôte ? Elle a commencé par le Saint-Esprit. Mais, hélas ! combien l’Eglise, au siècle suivant, a continué par la chair ! Les chrétiens, voulurent perfectionner l’Eglise par des moyens charnels.

Nous bénissons Dieu pour la Réforme, qui a restauré la grande doctrine de la justification par la foi ; mais nous ne croyons pas qu’à ce moment-là la puissance du Saint-Esprit a été pleinement restaurée. Si nous croyons fermement que Dieu, aura pitié de Son Eglise dans les derniers temps, nous savons que ce sera parce que la doctrine concernant le Saint-Esprit ne sera pas seulement étudiée, mais que la vérité au sujet du Saint-Esprit sera recherchée de tout cœur ; et cette bénédiction de Dieu sera accordée non seulement parce que cette vérité sera recherchée, mais parce que les conducteurs spirituels et les Eglises chrétiennes s’humilieront profondément devant Dieu avec ce cri : « Nous avons attristé l’Esprit de Dieu ; nous avons essayé d’être des Eglises chrétiennes avec une part aussi faible que possible de l’Esprit de Dieu ; nous n’avons pas cherché à être des Eglises remplies du Saint-Esprit ! » Un prédicateur donnait un jour un terrible avertissement à l’Eglise de Christ, en disant que toute la faiblesse de l’Eglise vient de ce qu’elle refuse d’obéir à son, Dieu. N’est-ce pas épouvantable à dire ? L’Eglise rachetée par le sang de Christ, l’Eglise baptisée par le Saint-Esprit, refusant d’obéir à Dieu ! Et pourtant, c’est, ainsi.

Et pourquoi cela ? Je connais votre réponse. Vous dites : « Nous sommes trop faibles, trop impuissants, nous essayons d’obéir, et nous souhaitons obéir, mais souvent nous échouons. » Certes : Vous échouez parce que vous n’acceptez pas ta force de Dieu. Dieu seul peut faire agir en vous Sa volonté. Vous ne pouvez, pas accomplir la volonté de Dieu, mais le Saint-Esprit peut l’accomplir ; et jusqu’à ce que l’Eglise, jusqu’à ce que les croyants s’emparent de cette vérité, et cessent d’essayer par des efforts humains d’accomplir la volonté de Dieu, et attendent que le Saint-Esprit vienne agir avec sa Toute-Puissance et les rende capables d’agir, l’Eglise ne sera jamais ce que Dieu désire qu’elle soit, et ce que Dieu désire faire d’elle.

J’aborde maintenant la dernière question : Quel est le chemin à suivre pour que l’Eglise soit restaurée ? La réponse est simple et facile. Reprenons l’exemple donné plus haut : l’erreur d’aiguillage. Le train qui, à la suite d’une erreur d’aiguillage, s’est engagé sur une mauvaise voie, doit revenir en arrière jusqu’à l’endroit où l’erreur d’aiguillage s’est produite. Les Galates n’avaient qu’un seul moyen de revenir en arrière : c’était de retourner là où ils s’étaient trompés de direction, de renoncer à tous les efforts religieux qu’ils avaient accomplis par leur propre force, à tout ce qu’ils avaient cherché à obtenir par leurs propres œuvres, et de s’abandonner humblement au Saint-Esprit. Il n’y a rien d’autre à faire en pareil cas, qu’il s’agisse d’une Eglise ou d’un individu. Y a-t-il parmi mes lecteurs un frère ou une sœur qui dise dans son cœur : « Hélas ! ma vie connaît bien peu la puissance du Saint-Esprit ! » Je vous apporte le message de Dieu : Vous ne pouvez concevoir ce que votre vie serait si elle était vécue par la puissance du Saint-Esprit. C’est tellement merveilleux, c’est une telle bénédiction, et je vous apporte ce message: Aussi vrai que le Fils Eternel de Dieu est venu dans le monde et qu’il a accompli des œuvres merveilleuses, aussi vrai qu’il est mort sur le Calvaire et nous a rachetés par Son sang précieux, le Saint-Esprit peut venir dans votre cœur, pour vous sanctifier, vous rendre capable d’accomplir la volonté bénie de Dieu, et remplir votre cœur de joie et de force. Mais hélas ! nous avons oublié, nous avons attristé, nous avons déshonoré le Saint-Esprit, et Il n’a pas pu accomplir son œuvre. Mais je vous apporte ce message: Notre Père qui est au, ciel aime à remplir Son enfant de Son Saint-Esprit. Dieu désire donner à chacun de vous, individuellement, séparément, la puissance du Saint-Esprit pour votre vie journalière. Ce commandement s’adresse à vous individuellement. Dieu désire que nous, Ses enfants, nous nous levions et nous, placions nos péchés devant Lui, et que nous implorions Sa miséricorde. Etes-vous insensé ? Ayant commencé par l’Esprit, voulez-vous perfectionner par des moyens charnels l’œuvre qui a été commencée par le Saint-Esprit ? Inclinons-nous humblement devant Dieu et confessons-Lui que notre religion charnelle, nos efforts personnels, notre confiance en nous-même ont été la cause de tous nos échecs.

Souvent de jeunes chrétiens m’ont posé cette question : « Pourquoi est-ce que j’échoue ainsi ? J’ai fait de tout mon cœur le vœu de servir Dieu ; pourquoi ai-je échoué ? » Je leur donne toujours cette réponse : « Mon cher ami, vous essayez de faire par vos propres forces ; ce que Christ seul peut faire en vous. » Et quand ils me disent : « Je suis sûr que c’est Christ seul qui agit, je ne me confie pas en moi-même », ma réponse est toujours celle-ci : « Vous vous confiez en vous-même, sinon vous n’auriez pas; échoué. Si vous vous « étiez confié en Christ, Lui n’aurait pas échoué. » Ce désir de perfectionner par la chair l’œuvre commencée par le Saint-Esprit est bien plus profond que nous ne le pensons. Demandons à Dieu de nous montrer que c’est seulement quand nous serons amenés à une profonde humiliation que nous serons préparés à recevoir la bénédiction qui vient d’En-Haut.

Et maintenant, je voudrais vous poser deux questions. Est-ce que vous vivez sous la puissance du Saint-Esprit ? Est-ce que vous vivez comme un homme oui une femme, remplis du Saint-Esprit ? Nous chrétiens, nous devons montrer à ceux qui nous entourent ce que Dieu a fait pour nous, et nous devons le leur montrer non seulement en paroles, mais par notre vie. Que Dieu nous soit en aide ! Je pose cette question à chaque croyant, à chaque membre de l’Eglise de Christ : « Vivez-vous jour après jour sous la puissance du Saint-Esprit, ou essayez-vous de vivre sans cela ? » Rappelez-vous que vous ne le pouvez pas. Etes-vous consacré à Dieu ? Vous êtes-vous livré au Saint-Esprit afin qu’il agisse en vous et vive en vous ? Venez confesser chacun de vos manquements, si petit soit-il chacun de ces manquements est dû à l’absence du Saint-Esprit et à la présence et à la puissance du Moi. Etes-vous consacré ? Vous êtes-vous livré au Saint-Esprit ?

Si votre réponse est : Non, alors je vous poserai la seconde question : « Désirez-vous être consacré ? Voulez-vous vous livrer à la puissance, du Saint-Esprit ? »

Vous savez très bien, je pense, que le côté humain de la consécration ne vous sera d’aucune aide. Je puis me consacrer une centaine de fois avec foute la ferveur de mon être, cela ne me servira à rien. Une seule chose peut m’aider, c’est que Dieu, du haut du ciel, accepte et scelle ma consécration.

Et maintenant, voulez-vous vous livrer au Saint-Esprit ? Vous pouvez le faire tout de suite. Bien des points peuvent être encore obscurs et mal définis, bien des choses dépassent notre compréhension, et il se peut que vous n’éprouviez aucune sensation ; mais venez. Venez aujourd’hui même en présence de Dieu, et faites l’expérience que demain, après-demain, et les jours suivants vous aurez besoin de rencontrer Dieu. Dieu seul peut faire le changement. Dieu seul, qui noua a donné le Saint-Esprit, peut restaurer la puissance du Saint-Esprit dans notre vie. Dieu seul peut « nous fortifier puissamment par Son Esprit selon l’homme intérieur ». Si Dieu n’agit pas, vous pouvez assister à des réunions tous les soirs, et ces réunions peuvent causer dans votre vie une sorte de réveil passager, mais cela ne vous aidera pas d’une façon permanente. Mais si dans votre faiblesse vous vous jetez dans les bras du Seigneur, Il vous viendra en aide. Faites-le aujourd’hui même. Dites-Lui : « Viens, Seigneur, visiter Ton Eglise et Ton peuple par la puissance du Saint-Esprit ! » Dites-Lui : « Seigneur, je réclame pour moi-même, et je réclame pour mes frères en la foi la présence et la puissance du Saint-Esprit. » Et à tous ceux dont le cœur s’attend à Lui, à tous ceux qui sont prêts à accomplir le sacrifice, à tout abandonner, la réponse viendra. La bénédiction n’est pas loin. Mais Dieu trouve Son plaisir à nous venir en aide. Il nous rendra capables de perfectionner, non par la chair, mais par l’Esprit, l’œuvre qui a été commencée, par l’Esprit.

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