Jésus guérit les malades

INTRODUCTION

Quelle bonne nouvelle a retenti ! Comme aux jours d’autrefois le Seigneur dit aujourd’hui à son peuple : « Je suis l’Éternel qui te guérit. » (Ex 15.26) Chaque jour s’accroît le nombre de ceux qui ont éprouvé la vérité de ces mots : « La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. » (Jas 5.15) Partout se répand la joyeuse assurance que c’est là un signe irrécusable de la présence du Seigneur, un gage de sa bonne volonté toujours prête à combler ses enfants des grâces et des dons de son Esprit.

L’Eglise a cessé de croire à la vertu de l’Esprit pour la guérison du corps ; elle enseigne que ce don a disparu, et cela par la volonté de Dieu, tandis que c’est par suite de sa propre incrédulité. Elle a négligé ce que l’Écriture nous dit de cette vérité ou l’a interprété selon son état de déchéance actuelle. La guérison divine est inconnue à la plupart des théologiens et des commentateurs de la Bible quelque pieux et croyants qu’ils soient d’ailleurs. Cherchons donc à retrouver dans les Écritures ce que Dieu en pense, et ce que nous devons répondre à ceux qui voudraient nous détourner de croire à ses promesses. Commençons par indiquer tout de suite ici quelles sont les paroles de l’Écriture sur lesquelles on se fonde pour voir en Jésus le Guérisseur des malades, et quelle est la voie à suivre pour obtenir du Seigneur la guérison.

I. SUR QUOI SE FONDE LA FOI POUR VOIR EN JÉSUS LE GUÉRISSEUR DES MALADES ?

1. Elle s’appuie sur la promesse que « la prière de la foi sauvera le malade et que le Seigneur le relèvera », (Jas 5.15) et sur cette autre promesse encore faite à ceux qui auront cru : « Ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris. ») (Mr 16.17,18)

2. Elle s’appuie sur ce que Jésus, notre garant, a porté en son corps nos maladies aussi bien que nos péchés. « Il a porté nos souffrances et il s’est chargé de nos maladies. Il a porté les péchés de beaucoup d’hommes. » (Esa 53.4,6,12) (Mt 8.17)

3. Elle s’appuie sur ce que Jésus a pris plaisir à guérir les malades aussi bien qu’à pardonner les péchés. « Jésus parcourait toute la Galilée, prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. » (Mt 4.23) « Jésus dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés sont pardonnés ! Lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. » (Mt 9.2,6)

4. Elle s’appuie sur l’ordre et le pouvoir qu’il donna à ses disciples de guérir les malades et de prêcher l’Évangile. « Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades. » (Lu 9.1,6) « Guérissez les malades et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous ! ». (Lu 10.9) Voyez encore. (Mr 16.15,18)

5. Elle s’appuie sur ce que la guérison du corps fait partie des dons apportés par le Saint-Esprit. « Il y a diversité de dons, mais le même Esprit... le don des guérisons par le même esprit. » (1Co 12.4,9) Voyez aussi (Ac 4.30,31 ; 5.15 ; 14.3 ; 19.11,12 ; 28.8,9)

6. Elle s’appuie sur ce que les Apôtres ont prêché la guérison comme partie intégrante du salut qu’obtient la foi en Jésus. « C’est par le nom de Jésus-Christ de Nazareth que cet homme se présente en pleine santé devant vous. » « Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. » (Ac 4.10,12) Voyez en outre. (Ac 3.16)

7. Elle s’appuie sur la doctrine qui enseigne que le corps, aussi bien que l’âme, est affranchi de la puissance de Satan et que le Saint-Esprit manifeste sa vertu dans le corps comme dans l’âme. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous ? » (1Co 6.19) (Ro 8.11)

8. La guérison du corps est étroitement liée à la sanctification de l’âme, l’une et l’autre étant essentielles pour arriver à la parfaite connaissance de Jésus. « Si tu écoutes attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Égyptiens, car je suis l’Éternel qui te guérit. » (Ex 15.26) Voyez (Ps 103.3) (Jn 9.31)

9. Encore aujourd’hui l’Eglise peut attendre de l’Esprit de grands dons, et en particulier le don de guérison. « Je répandrai sur vous mon Esprit ; je vous ferai connaître mes paroles. » (Pr 1.23) « Je répandrai mon Esprit sur ta race. » (Esa 44.3) C’est sur « toute chair » que Dieu a promis de « répandre son Esprit. » (Joe 2.28) Le jour de la Pentecôte n’a donc été que le commencement de l’accomplissement de cette promesse ; et comme le Seigneur nous envoie de nouveau son Esprit, nous pouvons nous attendre à voir encore des miracles de sa puissance. Ceci pourra paraître étrange à maint lecteur, mais il en trouvera l’explication en poursuivant la lecture de ces pages.

Voici encore quelques mots à l’usage des malades qui cherchent à saisir les promesses du Seigneur, et qui désirent connaître le chemin à suivre pour obtenir de lui la guérison.

II. QUELQUES PRINCIPES DE GUÉRISON DIVINE

1. Que la Parole de Dieu soit votre guide, car la foi ne saurait s’appuyer sur d’autre base. Les enseignements qui viennent de la part des croyants ont aussi leur utilité, mais si l’on s’appuie sur la parole de l’homme seulement, il est facile de se laisser ébranler par la diversité des points de vue humains. Sans doute la Parole de Dieu nous commande de recourir à l’imposition des mains, à l’onction d’huile et à l’intercession des croyants, nous ouvrant là une source de bénédictions ; mais c’est sur les promesses de la Parole de Dieu que doit se fonder la foi. Aussi devons-nous, s’il n’y a pas de croyants autour de nous, aller tout droit au Seigneur. C’est directement avec lui que nous avons affaire, selon ce qu’il nous dit : « C’est moi, l’Éternel qui te guéris. » (Ex 15.26)

2. Comprenez bien que la maladie est une conséquence du péché, une discipline rendue nécessaire par l’existence du péché. Dieu s’en sert comme d’une verge qui doit nous rendre attentifs à nos péchés et nous ramener à lui. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades. « Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. » (1Co 11.30,32) La maladie nous appelle à ouvrir notre cœur à l’Esprit de Dieu, à le laisser nous scruter, et nous faire découvrir en nous le péché, elle nous appelle aussi à le confesser et à y renoncer. Aussitôt que nous reconnaissons et confessons nos péchés et que nous voulons sincèrement les délaisser, le Seigneur peut faire cesser le châtiment, car son but est atteint. Le pardon des péchés et la guérison du corps marchent souvent de pair.

3. La Parole de Dieu nous assure que la volonté de Dieu est de guérir. Sans posséder cette assurance, comment recourir à la prière de la foi ? Impossible ; il faudrait alors se borner à dire avec une passive indifférence que Dieu fera ce qu’il jugera bon. C’est parce que dès longtemps on a négligé de rechercher quelle est la volonté de Dieu quant à la guérison des malades, qu’on a tant de peine à saisir ses promesses à cet égard. Étudiez ce que nous dit l’Écriture de l’œuvre de Jésus, de sa renommée comme guérisseur des malades, étudiez ce qu’elle nous dit de la vie nouvelle que nous communique le Saint-Esprit pour agir sur le corps aussi bien que sur l’âme, et vous ne tarderez pas à vous convaincre que Jésus a la puissance de guérir et rendre la santé.

4. Par la foi reconnaissez en Jésus votre céleste médecin ; abandonnez-lui le soin de votre corps, et recevez de lui la guérison, vous l’appropriant sur sa promesse. Ici, comme pour le pardon des péchés, c’est la foi qui doit tout saisir et recevoir. Quand le pécheur apporte à Jésus tous ses péchés, il reçoit de lui le pardon qu’il saisit par la foi, s’appuyant sur les promesses de Dieu. Le malade doit faire de même pour être guéri. Quoique le pécheur gracié ne sente ni changement, ni lumière nouvelle dans son cœur, il peut cependant se dire d’après la Bible : je sais que « mes péchés me sont pardonnés à cause de son nom ».) (1Jn 2.12) De même le malade peut se dire : J’ai confessé mes péchés, je veux renoncer au péché. Jésus m’a pardonné. Puisque c’est Jésus aussi qui guérit, je dois saisir par la foi la guérison qu’il m’accorde, m’écriant avec le psalmiste : « Mon âme bénis l’Éternel ; c’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies. » (Ps 103.3)

5. Mettez aussitôt en pratique ce que votre foi a saisi. « Étends ta main » (Mt 12.13) « Lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. » (Mr 2.11) Voilà comment Jésus faisait agir les malades. Celui qui a reçu par la foi sa guérison doit, bien que souffrant encore, user de volonté pour agir et prouver ainsi sa conviction que la guérison commence déjà. Comptez sur la promesse du Seigneur, le regard fixé sur lui, et vous ne serez pas déçu.

6. Si votre foi subit diverses épreuves, n’en soyez point surpris. La santé obtenue par la foi fait partie de la vie de la foi et doit être affermie par l’épreuve même. Si donc la maladie ne cède pas à l’instant, ne vous en étonnez pas. Si après une amélioration, elle s’aggrave encore, ne craignez rien. Si la guérison s’opère plus lentement que vous ne comptiez, ne perdez pas courage. Ces épreuves doivent vous faire comprendre que Satan ne veut pas lâcher prise (Mr 9.26) mais que par là-même Dieu cherche à affermir votre foi, à vous enseigner que c’est désormais de votre foi en Jésus que dépend votre santé.

7. Par la vertu puissante de votre Sauveur, commencez à vivre d’une vie toute nouvelle, de la vie du Saint-Esprit en vous. Cette santé reçue, ces forces renouvelées sont choses sacrées. Votre corps n’est plus à vous-même, vous n’êtes plus libre d’en user à votre gré, c’est à la voix de l’Esprit que vous devez obéir désormais. La guérison et la sanctification vont de pair, et chaque jour vous devez chercher à comprendre mieux ces mots : « Le corps est pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps. » (1Co 6.13)

8. Rendez témoignage à la puissance de celui qui vous guérit. N’en parlez guère à ceux qui ne pourraient encore vous comprendre. Évitez toute discussion avec ceux qui s’opposent à recevoir Jésus comme le souverain guérisseur, mais mettez-vous à la disposition du Seigneur pour initier à cette précieuse vérité les âmes qu’il voudra éclairer par votre moyen. N’ayez pas honte de reconnaître ouvertement ce que Dieu a fait pour vous, parlez-en comme un témoin fidèle qui sait ce qu’il dit. Surtout consacrez au service de Jésus vos forces nouvelles, cherchant à amener au Sauveur les pécheurs qui s’égarent. C’est pour suivre Jésus et pour glorifier Dieu que vous avez été guéri.

Tels sont les principaux caractères de la guérison divine. Nous avons cherché à les exposer d’après les Écritures. Veuille notre Dieu ouvrir les yeux des croyants afin qu’ils voient enfin sa gloire et qu’ils apprennent à le connaître sous le nom de l’Éternel qui guérit. (Ex 15.26)

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