Jésus guérit les malades

SIXIÈME JOUR
La prière d’intercession

« Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. » (Jas 5.16)

L’apôtre Jacques a commencé par nous parler de la prière des anciens de l’Eglise ; ici c’est à tous les croyants qu’il adresse ces mots : « Priez les uns pour les autres afin que vous soyez guéris. » Après avoir déjà parlé de la confession et du pardon, il ajoute encore : « Confessez vos péchés les uns aux autres. »

Ceci nous montre que la prière de la foi qui demande la guérison n’est pas la prière d’un croyant isolé, mais qu’elle doit réunir les membres du corps de Christ dans la communion de l’Esprit. Sans doute Dieu exauce la prière de chacun de ses enfants, dès qu’il la lui présente avec une foi vivante, mais le malade ne possède pas toujours cette foi-là, et pour que le Saint-Esprit vienne agir avec force, il est nécessaire que plusieurs membres du corps de Christ s’unissent ensemble en réclamant sa présence. Nous avons besoin les uns des autres.

Cette confession des péchés se fera de deux manières. D’abord le malade confessera ses torts aux personnes envers lesquelles il en aurait eu et recevra leur pardon ; en outre s’il avait été amené à voir dans tel ou tel péché commis par lui la cause de la maladie et à la tenir ainsi pour un châtiment de Dieu, il devra reconnaître son péché devant les anciens, ou frères en Christ qui prient pour lui et qui pourront le faire alors avec plus de lumière et de foi. Cette confession sera aussi pour le malade une pierre de touche quant à la sincérité de son repentir, car il est plus facile de confesser ses péchés à Dieu qu’aux hommes. Pour en venir à le faire, il faut que l’humiliation soit réelle et le repentir sincère. Il en résultera une communion plus étroite entre le malade et ceux qui intercèdent pour lui, et leur foi en recevra une vie nouvelle.

« Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. » Ceci ne répond-il pas clairement à ce qu’on entend dire souvent — A quoi bon aller en Suisse chez M. Zeller, ou en Amérique chez le Dr Cullis, ou à Londres dans la maison de guérison de Bethshan ? Le Seigneur n’entend-il pas les prières d’où que ce soit qu’elles partent ? Oui, sans nul doute, partout où s’élève à Dieu une prière de foi vivante, elle le trouve prêt à accorder la guérison; mais l’Eglise a si bien négligé de croire à cette vérité qu’il est rare à présent de trouver des chrétiens capables de prier de cette manière-là. Aussi ne peut-on remercier assez le Seigneur d’avoir inspiré à divers croyants le désir de consacrer leur vie à soutenir la cause de la guérison divine.

Leur parole et leur foi font naître la foi dans le cœur de bien des malades qui sans leur secours n’y parviendraient jamais; et ils ne se lassent pas de dire à tous que partout le Seigneur est toujours avec nous. Que les chrétiens apprennent à ne plus négliger aucune partie de la puissance merveilleuse de leur Dieu, et partout il pourra montrer à tous qu’il est toujours « l’Éternel qui guérit. » (Ex 15.26) Ayons soin d’obéir à la Parole de Dieu, de confesser nos péchés les uns aux autres et de prier les uns pour les autres afin d’être guéris.

Jacques signale encore ici une autre condition essentielle à la prière efficace. Elle doit partir du juste : « La prière fervente du juste a une grande efficace. » L’Écriture nous dit que « celui qui pratique la justice est juste comme Jésus est juste. » (1Jn 3.7) Jacques lui-même était surnommé le juste, à cause de sa piété et de la délicatesse de sa conscience. Qu’on soit ancien ou simple croyant, ce n’est qu’après s’être entièrement donné à Dieu et en vivant dans l’obéissance à sa volonté, qu’on peut prier avec efficace pour les autres. Jean nous le dit : « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. » (1Jn 3.22) C’est donc la prière de celui qui vit en communion intime avec Dieu, qui a une grande efficace. C’est à celui-là que Dieu accordera l’exaucement qu’il ne saurait accorder à tel autre de ses enfants.

Souvent on entend citer ces mots : « La prière fervente du juste est de grande efficace, » mais il est rare qu’on les prenne avec leur contexte, qu’on se souvienne que c’est tout spécialement la guérison divine qu’ils promettent. Oh ! que le Seigneur suscite dans son Église de ces justes animés d’une foi vivante et dont il puisse se servir pour glorifier Jésus comme divin Guérisseur des malades !

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